Le président du parti, Maurice Kamto, promet l’accentuation des manifestations dans les formes et les modalités qui seront bientôt communiquées. Dans un communiqué daté du 05 octobre, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) note que sa main-tendue pour solder le passif de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 « n’a essuyé que quolibets et mépris». Néanmoins, assure Maurice Kamto, qui regrette au passage que le grand dialogue national n’ait pas abordé « l’épineuse question de la crise post-électorale », celle-ci reste tendue. Au demeurant, il n’entend pas courber l’échine face à un pouvoir qui n’a accordé aucune attention, « ne serait-ce qu’à la question cruciale de la réforme consensuelle du système électoral avant toutes nouvelles élections, question sur laquelle s’accordent tous les acteurs politiques de notre pays, y compris Elecam ». « Force est donc de constater que le Hold-up électoral se poursuit et entend se poursuivre. Aussi sommes-nous dans l’obligation de maintenir et d’accentuer la résistance nationale, dans les formes et les modalités qui seront communiquées ultérieurement », promet le président du Mrc. Maurice Kamto demande en conséquence aux militants et sympathisants de son parti, « ainsi qu’à tous les Camerounais soucieux de l’avenir de notre pays, de rester mobilisés ». Il pense au fond que l’arrêt des poursuites contre lui-même, ses alliés et certains dirigeants et militants de son parti, le 05 octobre, crée les conditions pour des discussions sur le volet politique des crises multiformes qui qui affectent le Cameroun, « pour autant que le pouvoir en place ne s’enferme pas dans son indifférence habituelle ». A cet égard, prévient-il, « il y a lieu de dire que, si par l’arrêt des poursuites, fait en vertu des articles 13 et 14 du Code de justice militaire, dont l’alinéa 3 du dernier article laisse la possibilité de reprendre les poursuites à tout moment, le régime en place veut faire planer une épée de Damoclès sur nos têtes et faire taire les revendications qui ont conduit à notre arrestation arbitraire et notre détention illégale, ce serait une erreur. La crise électorale née à la suite de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 reste intacte ». D’ailleurs, relève Maurice Kamto, « l’arrêt des poursuites annoncé ne semble pas avoir réglé la situation de tous nos camarades détenus ». « Tous n’étaient pas poursuivis devant les Tribunaux militaires. Certains sont poursuivis devant des tribunaux civils, où quelques-uns ont déjà été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme. Tant que les charges retenues contre eux n’auront pas été abandonnées et que les condamnations prononcées contre les autres ne sont pas annulées, aucun d’entre nous ne sera libre et la lutte se poursuivra jusqu’à leur libération », jure le président du Mrc.
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