L’opposant camerounais a donné les détails de son arrestation. Il était invité sur une radio privée émettant à Douala. L’opposant Célestin Djamen a été blessé lors d’une marche de protestation le 26 janvier 2019. Ensuite enlevé deux jours plus tard de l’hôpital général de Douala où il était soigné. Sorti de prison le samedi dernier, il est revenu sur les circonstances de son arrestation. « J’avais pris la résolution de me battre pour la démocratie. Ce 26 janvier, nous avons commencé la marche pacifique au carrefour Bassong à Logpom. Le commissaire est arrivé et a voulu arraché ma banderole. J’ai résisté, il a appelé les renforts. Quelques minutes plus tard des policiers sont arrivés nombreux », raconte-t-il ce matin sur les ondes de radio Equinoxe. « Ils ont voulu nous persuader d’abandonner » Par la suite, explique l’opposant, « ils ont voulu nous persuader d’abandonner. Nous avons résisté. Ils ont fait semblant de se retirer. Quelques minutes ils sont revenus et ont commencé à tirer des coups de feu. Balancer des gaz lacrymogènes, chacun a pris la fuite et la marche s’est arrêtée. Je suis rentré chez moi à Makepe, je me suis lavé. Je suis sorti pour me rendre au rond-point petit pays. je ne savais pas que j’étais pris en filature », relate Célestin Djamen. « Ils m’ont mis les pieds sur la tête » Selon le cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), les choses sont allées très vite. Son arrestation ne s’est pas passée dans de bonnes conditions. « Les mêmes policiers m’ont trouvé au rond-point petit pays. Ils se sont mis à me menacer. L’un d’eux m’a demandé de me mettre à genoux, j’ai résisté. Il m’a raclé, je me suis retrouvé au sol. Ils m’ont mis les pieds sur la tête et les pieds sur le dos. J’étais à plat ventre, je ne voyais rien. J’ai entendu l’un dire « mets lui une balle dans la tête », se confie le politicien. « Je savais que c’est fini pour moi » La suite de son récit fait froid au dos. « Je savais que c’est fini pour moi. Quelques secondes plus tard j’ai entendu une décharge sur ma jambe gauche. J’ai ressenti ma jambe lourde, il y avait une grosse plaie ; la douleur était très forte. Je ne pouvais pas bouger. L’homme qui a tiré sur moi avait un casque ».
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