Rentrée scolaire dans le noso : un mécène en campagne

Après le « Prix national Peter Ngufor » pour conscientiser, œuvrer au retour à l’accalmie et le retour de la paix, le président directeur général (Pdg) de farmers house, fait feu de tout bois pour la reprise des classes le 2 septembre 2019 dans les régions anglophones. Peter Ngufor était face à la presse vendredi dernier à Bamenda. Objectif faire un plaidoyer auprès des belligérants (séparatistes et forces de l’ordre dont les affrontements fréquents poussent les enfants à se terrer chez eux) des activistes (qui prônent le boycott) et autres parents (victimes) pour l’envoi des enfants à l’école dans ces deux régions en crise sociopolitique depuis 2016. « Si priver les enfants d’aller à l’école était le moyen pour faire passer le message aux autorités, je crois selon moi que le message est passé et il n’est pas nécessaire d’essayer de trop insister. Il serait malveillant de continuer à garder les enfants à la maison. « Par conséquent je suis favorable pour le retour des enfants à l’école dès la rentrée en septembre. Nous n’avons pas besoin de détruire au delà de l’irréparable pour se faire entendre. Ce ne serait pas suffisamment raisonnable. Je milite pour le retour des enfants à l’école », a laissé entendre le Pdg de Farmers house, une structure spécialisée dans la distribution des semences améliorées, intrants et autres équipements agricoles, pour qui « ce n’est qu’en apprenant que ces enfants deviendront utiles pour la société de demain ». Pour lui, l’heure n’est plus aux accusations et contre-accusations. Il serait impérieux d’accorder un bénéfice de doute aux autorités car le système francophone est différents du système anglophone. Si le système anglo-saxon fait selon notre interlocuteur la part belle à la justice, l’application de l’équité face à toute situation; un système où tout le monde sans distinction a droit à la richesse de son pays, à contrario, le système francophone consacre le partage à tête chercheuse, remarque-t-il. Selon l’opérateur économique, les autorités sont aujourd’hui suffisamment édifiées et point n’est plus besoin d’insister car « ils ont compris que la force et les armes ne peuvent solutionner aucun problème mais la seule voie de sortie c’est de s’asseoir autour d’une table. C’est pourquoi l’actuel premier ministre (Joseph Dion Ngute Ndlr) est descendu sur le terrain recueillir les avis et a promis le dialogue inclusif ». Prise de conscience Depuis trois ans, cet appel incessant à la reprise des cours dans ces régions est tombé dans les oreilles des sourds. Cette fois-ci sera la bonne ? Interpellé par le Messager à ce propos, Peter Ngufor espère à une prise de conscience des différentes parties quant à l’importance de l’éducation de la jeunesse. Laquelle éducation est un droit fondamental. Il dit savoir compter sur l’indulgence des différentes parties pour pouvoir permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école le 2 septembre prochain dans ces régions. A en croire Peter Ngufor « lorsque la crise actuelle avait commencé, les autorités ont pris cela à la légère et elle s’est dégénérée. Depuis trois ans elle n’a pas changé ». Toutefois, précise-t-il, « à mon niveau, j’essaye de voir comment faire pour réinstaller ceux des jeunes qui sont en brousse parce qu’on ne peut pas dire à quelqu’un d’abandonner quelque chose sans lui offrir d’autres alternatives ». Et d’ajouter « personnellement, je travaille avec certaines autorités administratives (dont le sous-préfet de Bamenda 3e) pour voir comment réduire certaines frustrations de ces jeunes ».


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires