Sérail : une journaliste camerounaise parle de la santé de paul biya

La journaliste de renom Henriette Ekwe revient sur l’image ayant fait le tour de la toile, montrant Chantal Biya qui aide le Chef de l’Etat à lever les bras, à la soirée offerte par le couple présidentiel le 20 mai 2019. Au Cameroun et même à l’international, on ne présente plus Henriette Ekwe. Cette journaliste de renom vient de rendre public une analyse faite sur l’état de santé du Chef de l’Etat Paul Biya, en rapport avec la vidéo montrant Chantal Biya, qui aide son époux à lever les bras pour saluer les invités, venus célébrer la fête du 20 mai dernier au Palais de l’Unité. Pour Henriette Ekwe, ce geste de la Première Dame a tout simplement été maladroit. «L’épouse du Président de la République, Chantal Biya a eu un geste très maladroit en soulevant les bras de son mari de président pour saluer la foule dans la salle de réception du Palais d’Etoudi», écrit-elle. Le cadre de la réception Poursuivant sur ce qui peut expliquer le comportement du Président de ce jour-là, la journaliste écrit «la foule compacte des invités, entassés comme des bêtes dans un enclos, a dû donner le tournis à un homme épuisé par une longue journée de fête où il a subi un défilé civil et militaire interminable. On peut critiquer au passage cette tradition instaurée par le Renouveau qui entasse les invités dans une salle des banquets surpeuplée où tout le monde se fait écraser les orteils dans une chaleur étouffante. A quoi servent les immenses jardins du palais présidentiel en capacité de contenir des centaines de convives dans une garden-party digne de ce nom comme on le fait les jours de fête nationale au Palais de l’Elisée à Paris ou au palais de Buckingham, résidence de la Reine d’Angleterre. Suffoquer de chaleur dans un climat tropical doux qui offre même le soir, de la fraîcheur, à Yaoundé, cela tient d’un véritable délire». Défilé au Boulevard Henriette Ekwe est revenue sur le défilé au Boulevard du 20 mai où le Chef de l’Etat est arrivé avec tout un arsenal à savoir, voiture ultra blindée, gardes du corps en costumes, police en moto et garde présidentielle en grande tenue et à cheval etc… «En clair, le président nous montrait ce 20 mai quelques éléments de la mise en scène de la terreur d’Etat qu’on utiliserait en cas de toute contestation populaire…On comprend donc qu’à la fin de la journée le président montre des signes inquiétants non seulement de fatigue mais d’épuisement au point de ne plus pouvoir s’orienter dans un espace réduit à un mouchoir de poche. Il y a une vingtaine d’années le journaliste Puis Njawé purgeait une peine de plusieurs années à la prison de centrale de New-bel à Douala, pour avoir écrit que le président a eu un malaise lors d’une cérémonie publique… Les autorités ont justifié la condamnation de Njawé par le fait que cette information aurait pu provoquer le chaos et entraîner le pays dans une déstabilisation aux lendemains incertains. Santé du Président, sujet tabou «La démocratie était pourtant déjà là, en 1997. Depuis, personne n’allait plus de parler de la santé présidentielle en dépit des signaux criards à chaque apparition de Paul Biya. Mais cette fois-ci, la génération androïde célébrée par le président lui-même, a trahi ce que le président cachait… Mais le geste de la première dame, aidant son mari à lever des bras pour saluer, et l’orientant pour qu’il ne se perde pas, a tout révélé sur l’état de santé de Paul Biya. Mais ce que n’est pas unique dans l’histoire, et le président ne devrait pas le redouter car notre histoire récente regorge de cas de malades installés au pouvoir. Ils croient toujours qu’en se cachant, ils dissimulent à leurs concitoyens, ce qu’ils doivent savoir», écrit Henriette Ekwe.


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