Le portrait de paul biya ne s'achètent plus

Avant, les commerçants vendaient, en moyenne 30 effigies du chef d’Etat par jour contre une dizaine aujourd’hui. Autrefois lucratif, le commerce des portraits du président camerounais Paul Biya n’attirent plus grand monde. Avant, les commerçants vendaient, en moyenne 30 effigies du chef d’Etat par jour contre une dizaine aujourd’hui. C’est du moins ce qu’affirme le magazine Jeune Afrique dans un reportage. Une période de vaches maigres « Depuis que je suis entré dans ce business, on n’a jamais connu des temps aussi difficiles. Je sors de chez moi avec des photos et je les ramène presque tous les soirs », regrette Agatha Moses, un commerçant à avenue Kennedy à Yaoundé. « Quand je suis arrivé à Yaoundé en 1999, je travaillais dans un atelier où l’on confectionnait des cadres pour des photos agrandies, celles du président comme celles des particuliers. On en vendait beaucoup, pourtant je n’étais rémunéré que 5 000 francs CFA par semaine », raconte-il à nos confrères de JA. La nostalgie des années 2000 Vers la fin des années 2000, les portraits de Paul Biya avaient pignon sur rue. Fonctionnaires, opérateurs économiques ou simples sympathisants les achetaient comme du petit pain. Ils se vendent, selon leurs tailles, entre 10 000 FCFA et 50 000 F CFA, voire plus. Pendant les élections, les commerçants se frottaient les mains. C’était une période de vaches grasses « Avant, nous vendions en moyenne 30 effigies par jour, contre une dizaine aujourd’hui. Il nous est arrivé d’en vendre plusieurs centaines en une journée en raison d’une livraison spéciale pour un ministère, par exemple », se souvient Agatha Moses. « Si ces photos se vendent ainsi, c’est parce qu’il y a une demande, affirme Prosper Mbia, un riverain de l’avenue Kennedy. « Il est clair que notre président est aimé et c’est la raison pour laquelle ses photos se vendent dans la rue, pour être accessible à tous ». Félix Mbombo, autre riverain, ne partage totalement cet avis : « Cette photo n’est pas un emblème national. Tout ça contribue à personnifier un pouvoir qui doit exister au-delà des individus. »


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