C’est suite à l’augmentation des taxes à l’exportation que le l’organisation patronale de la filière bois a décidé de suspendre toutes les déclarations en douane.
Pour les acteurs de la filière bois au Cameroun, la pression fiscale est trop élevée. La loi de finances 2023 votée en décembre dernier a augmenté les taxes forestières et les droits d’exportation du bois du territoire camerounais. Le secteur concerné est celui des grumes (bois encore à l’état de tronc avec son écorce).
C’est dans ce sillage que les opérateurs se sont mis en grève le 2 janvier dernier. Une grève qui se caractérise par la suspension des déclarations en douanepour dénoncer la pression fiscale jugée trop forte.
Pour le Groupement patronal de la filière bois du Cameroun (GFBC) comme le rapporte RFI, la situation n’est pas tenable et l’augmentation censée générer de nouvelles recettes pour l’Etat menacera la survie des entreprises.
L’économiste et spécialiste des politiques publiques dans le domaine des forêts, Alain Karsenty explique que le risque d’une pression fiscaleexcessive est de voir des entreprises du secteur formel fermer et une partie de l’activité d’exploitation forestièrerejoindre l’opacité du secteur informel. Cela aura pour conséquence selon Alain Karsenty de faciliter une évasion au niveau du contrôle des bonnes pratiques et de la fiscalité.