Le département du Bui, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, est sous haute tension depuis quelques jours. Selon des informations parvenues à 237online.com, Menyong Gilbert Sunday, le préfet de ce département, a accusé le Fon de Mbiame, un chef traditionnel de premier degré, d’entretenir des relations avec des séparatistes actifs dans la région.
Un Chef traditionnel sous le feu des accusations
Selon le préfet, le Fon de Mbiame aurait facilité le déplacement des séparatistes lors de son retour des États-Unis, créant un climat de peur parmi les populations locales. De plus, il est également accusé de partager des informations sensibles sur les mouvements des forces de défense et de sécurité, et même d’organiser des enlèvements pour partager les rançons avec les séparatistes.
Un impact sur la sécurité nationale
Ces accusations, si elles s’avèrent exactes, pourraient avoir un impact considérable sur la sécurité nationale du Cameroun. Les forces de défense et de sécurité s’efforcent de maintenir la paix et l’ordre dans la région du Nord-Ouest, mais la collaboration présumée d’une autorité traditionnelle avec les séparatistes pourrait compromettre ces efforts.
L’absence du Fon lors des cérémonies officielles
Le préfet Sunday a également critiqué le Fon de Mbiame pour son absence lors des cérémonies officielles, y compris l’installation d’un sous-préfet en 2022. Cette absence est perçue comme un manque de loyauté envers l’État, ce qui pourrait exacerber les tensions déjà existantes.
Appel à la Loyauté et à l’Unité Nationale
Dans sa lettre d’avertissement, le préfet a rappelé au Fon son devoir de loyauté envers l’État et son rôle dans la lutte contre la criminalité. En tant qu’autorité traditionnelle, le Fon est tenu de contribuer à l’unité nationale et de soutenir les efforts du gouvernement pour rétablir la paix dans la région.
Le Fon Nweh II de Mbiame n’a pas encore officiellement réagi à ces accusations. Cependant, l’issue de cette situation pourrait avoir des implications importantes pour la stabilité de la région du Nord-Ouest du Cameroun et le respect de l’autorité traditionnelle.