Cancer gynécologique 22 femmes sur 115 diagnostiquées porteuses au nord

Ces chiffres ont été publiés à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le cancer, le 04 février 2020. Leurs publications arrivent dans un contexte où il n’existe pas de centre de prise en charge de cancer dans la région du Nord. Selon l’organisation Mondiale de la Santé, le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé dans la région africaine, passant de 338.000 cas notifiés en 2020 à environ 846.000 en 2020. Au Cameroun, 15000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année dans le pays, rapportent les statistiques du Ministère de la Santé Publique. Les types les plus répandus sont le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus, le cancer de la prostate, le cancer de l’intestin, le cancer du côlon, le cancer du rectum et celui du foie. La situation dans le Nord est peu reluisante. Les chiffres disponibles font état de 22 femmes sur 115 diagnostiquées porteuses de cancer gynécologiques. << Pour l’année 2019 et 2020, sur les 22 cas, nous avons 10 qui concernent le cancer du sein, 10 autres pour le col et 02 qui concernent le cancer de l’ovaire>>, explique Dr. François DADAO/Gynecologue-Obstétricien à l’Hôpital Régional de Garoua. Sur place, plusieurs femmes arrivent avec diverses plaintes. Celles -ci interpellent le médecin à faire des examens approfondis. Il rapporte que<< la femme arrive et dit qu’elle saigne généralement lorsqu’elle fait de rapport sexuel avec son époux. Pour d’autres, c’est la présence d’une boule au niveau du sein. Ce sont ces symptômes qui amène le malade à consulter>>. À la suite dé ces plaintes, le diagnostique est posé et les examens approfondis effectués, place à la prise en charge. Au Cameroun, elle est multidisciplinaire, prenant en compte les spécialités telles que la chirurgie, l’oncologie, la radiologie, la psychologie, la gynécologie et l’anato-mo-pathologie. Malgré les efforts fait dans le domaine de la santé, les populations camerounaises peinent à accéder au traitement du cancer à cause de son coût onéreux. « Vivre avec le cancer c’est très difficile, puisque c’est une maladie qui conduit progressivement à la mort. Le patient tout comme la famille souffre atrocement que ce soit sur le plan financier, moral que social. Compte tenu du fait qu’en région, la prise en charge n’est pas possible, à un stade très avancé nous faisons des soins palliatifs », fait savoir le Gynécologue -Obstétricien. À lui de poursuivre que<< si nous prenons le cas d’une femme de 55 ans et qui habite à Touboro, localité située à 300 Km de Garoua qui a une lésion cancéreuse sévère et qui n’a pas les moyens de se faire suivre sur place, la meilleure solution c’est d’enlever complètement le col et l’utérus..Ensuite, nous la suivons pendant un à deux ans, et par la suite elle est guérie. Là c’est notre contexte qui nous oblige. Dans d’autres régions ce n’est pas le cas. C’est pourquoi, nous demandons au Ministère de la Santé Publique de créer de centres de prise en charge globale et totale de cancers>> conclut Dr. François DADAO. Au regard de l’ampleur de la maladie et de ses conséquences, pour les cancers qui peuvent bénéficier de dépistage notamment celui du sein, du col de l’utérus, les spécialistes appellent les populations à aller dans les formations sanitaires afin de connaître leur statuts.


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