Plus de 3 mois de retard dans la publication des résultats, le changement des règles en cours de jeu sont quelques anomalies que connait la deuxième phase de recrutement de 2000 docteurs dans l’enseignement supérieur. La publication des résultats de la deuxième phase de recrutement de 2000 docteurs/PHD dans les universités d’Etat était prévue le 13 novembre 2020. Et la date de prise de service fixée, selon le calendrier publié par Séraphin Magloire Fouda au 04 janvier 2021. Plusieurs semaines après les listes des candidats retenus tardent toujours à être publiées. Curiosité ! Alors que les 1818 candidats ayant concouru attendent toujours les résultats, la Commission centrale de supervision des recrutements change les règles du jeu. Dans une note adressée au ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, signée le 03 février dernier, Séraphin Magloire Fouda instruit à Jacques Fame Ndongo, d’exclure, dans le cadre du recrutement en cours les candidats fonctionnaires, sauf ceux du domaine médical, biomédical et pharmaceutique. Le Premier ministre chef du gouvernement me charge de vous réitérer ses hautes instructions que je vous ai répercutées lors de la réunion restreinte du 28 janvier 2021, vous prescrivant de retenir exclusivement les travailleurs appartenant aux domaines médical, biomédical ou pharmaceutique », écrit Séraphin Magloire Fonda dans sa correspondance. Même si nous ignorons les raisons qui ont motivé cette correspondance, il est clair qu’elle constitue un revirement subit et un motif de colère pour les candidats frappé par cette mesure. Pourtant, lors d’un point de presse donné par le ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, au sujet du recrutement spécial des docteurs dans les universités d’Etat, le chancelier des Ordres académiques avait précisé que ce recrutement est ouvert «aux fonctionnaires titulaires du Doctorat ou du Ph.D provenant d’autres corps, mais désireux d’enseigner dans les Universités d’Etat ». Jacques Fame Ndongo précisait alors, pour justifier le recrutement des candidats fonctionnaires, qu’ «il s’agit de mesures tout à fait bienveillantes et dérogatoires qui permettent de ratisser large et d’accorder le maximum de chances à nos enfants ». Bien plus sur le communiqué numéro I, portant ouverture de 549 postes dans les universités d’Etat du Cameroun, il était demandé aux candidats travailleurs de fournir : « une attestation de présence effective dûment signée par l’autorité, compétente (pour les candidats sollicitant un changement de corps) ; et une autorisation préalable du ministre utilisateur ou du chef de l’administration d’attache ». Qu’est ce qui a donc pu se passer et qui a poussé le Premier ministre à changer les règles en cours de jeu, au point de bafouer ainsi les normes de droits ? Surtout que lors de la première phase de ce recrutement, les candidats fonctionnaires avaient été retenus sur les 1237 enseignants recrutés. Discrimination Pour plusieurs observateurs, cette décision d’exclure certains candidats fonctionnaires de cette deuxième phase de recrutement de 549 enseignants dans les universités d’Etat crée une double discrimination. «Discrimination par rapport à la première phase de recrutement où les candidats fonctionnaires avaient été recrutés. Discrimination encore par rapport à la deuxième phase de recrutement où certains candidats fonctionnaires seront retenus et d’autres éliminés par le seul fait qu’ils sont fonctionnaires ». Une logique deux poids deux mesures que dénoncent plusieurs candidats.
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