Plus de 20 formations sanitaires fermées à yaoundé

Une opération d’assainissement de la carte sanitaire, menée depuis quelques jours par la délégation régionale de la Santé publique vise les établissements évoluant en marge de la réglementation.

Au quartier Nsimeyong, le portail de l’hôpital privé Marie Wyss est hermétiquement fermé ce 1er février 2023.  Un coup de sonnette pour en comprendre la raison, mais le gardien ne formule pas plus de 10 mots. « Toutes les portes sont fermées », lance-t-il en laissant une petite ouverture au niveau du portillon afin pour l’équipe de CTconstate par elle-même. Rien. Même pas un chat. Aucun bruit. Juste une voiture parquée depuis certainement quelques jours au regard de l’épaisseur de poussière qui l’enveloppe. Nous n’insisterons pas. Mary Wyss n’est pas fonctionnel. Dans le voisinage, une dame, la quarantaine apparente, vivant juste en face de cette formation sanitaire est approchée par CT. Surprise, elle découvre également que l’hôpital n’est pas opérationnel. « Habituellement un battant du portail est ouvert pour permettre aux usagers d’entrer et de sortir. C’est vrai que depuis quelques jours j’ai remarqué que c’était fermé. Mais je n’ai pas été curieuse de savoir pourquoi. C’est pourtant un hôpital très sollicité. », explique la dame. 
Comme une vingtaine de formations sanitaires privées de la région du Centreces derniers jours, l’Hôpital Marie Wyss est bel et bien fermé depuis le 24 janvier dernier. Une note de service du délégué régional de la Santé publique l’indique clairement : « A compter de la date de signature de la présente note de service, l’Hôpital Marie Wyss, situé dans l’aire de santé de Nsimeyong dans le district d’Efoulan, est suspendu jusqu’à nouvel avis de toutes activités de soins... ». Les motifs seront détaillés par le délégué régional, Dr Charlotte Omgba Moussi. « Depuis le mois d’octobre, nous avons constaté qu’il y avait un nombre anormalement élevé de décès néonataux dans cette formation sanitaire. Concrètement, on a eu deux décès néonataux, trois échappées belles (des femmes qui ont failli mourir en donnant la vie). Les équipes sont descendues sur le terrain. Et juste quelques jours après, un parent désemparé m’appelle et me dit que sa belle-fille est en train de mourir. C’est ce qui a motivé une nouvelle descente. Et les enquêtes qui avaient été faites au préalable ont confirmé des dysfonctionnements », explique le Dr Omgba Moussi. Un plan de résolution des problèmes est élaboré par la suite mais malheur...


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