Prison de Kondengui : l’administration accusée d’avoir obligé une détenue à avorter
Selon ses proches la détenue du quartier 5 de ce centre pénitencier aurait été extraite de la prison avant de se trouver dans l’obligation d’avorter le fœtus de deux mois qu’elle portait dans ses entrailles. Elle serait introuvable depuis la fâcheuse opération, alerte sa famille.
La prison centrale de Kondengui, dans le quatrième arrondissement de Yaoundé est sous le feu des projecteurs. Selon les proches d’une détenue du principal centre pénitencier de la capitale du Cameroun, la nommée Ambomo Amélie Princesse, jeune fille âgée de 22 ans en détention dans le pénitencier a subi un avortement il y a quelques jours, contre sa volonté. Sa famille pointe du doigt l’administration de cette prison qui aurait, selon les dire orchestré ce scénario d’avortement au cours duquel la jeune Amélie Amonbo aurait perdu énormément sang “et se trouve dans un état critique en ce moment”, soutient un membre de sa famille, cité par le lanceur d’alerte Paul Chouta.
A en croire aux différentes sources, les faits se sont déroulés cette semaine. ” Ambomo Amélie Princesse est en détention au quartier 5, local 5 (cellule ) de la prison centrale de Kondengui depuis bientôt 4 ans aujourd’hui. Il y a environ 2 mois, elle a obtenu une permission pour se rendre hors de la prison pour ses besoins personnels. Elle en a donc profité pour avoir des rapports sexuels avec son copain. Après cette permission elle regagne son lieu de détention. Plusieurs semaines plus tard elle ressent des malaises. L’administration pénitentiaire suspecte une grossesse. Ce vendredi 4 novembre 2023, Amélie Princesse est extraite de prison pour faire une échographie dans une formation sanitaire. L’échographie montre qu’elle porte un fœtus d’environ deux mois. Au lieu de prendre les dispositions pour l’encadrer et la suivre jusqu’à l’accouchement, les responsables de la prison vont plutôt l’extraire de prison hier samedi 5 novembre 2023 pour une destination inconnue afin de la faire avorter contre son gré”, apprend-on.
Le pire dans ce scénario macabre est que les proches de la concerné disent ne pas savoir où elle se trouve après le fameux épisode de l’avortement forcé. “Jusqu’à présent, ses proches et sa famille ne savent pas où se trouve Amélie Princesse. Ils sont sans nouvelles d’elle. Ils s’inquiètent”, lit-on sur les réseaux sociaux.
Plusieurs sources contactées laissent croire qu’après l’avortement, la jeune aurait perdu beaucoup de sang. Pris de panique, les responsables de l’administration pénitentiaire l’auraient transportée dans une clinique dont l’identité n’a pas été donnée. Elle s’y trouverait en soins intensifs, et dans une situation critique. Nos sources n’ont d’ailleurs pas mystère de la réalité selon laquelle son pronostic vital est atteint. De son côté, sa famille se dit inquiète pour son cas.
Sur les réseaux sociaux, les internautes crient au scandale et appellent les organismes de défense des droits Humains et les féministes doivent se pencher sur cette affaire.
Une affaire qui rappelle plusieurs autres du genre qui se sont déroulées dans ce centre pénitencier devenu un vrai cimetière des droits de l’homme.
Source : Mimi Mefo Info