Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) était à Etoudi pour déposer un courrier.
Le 21 décembre, l’opposant camerounaise Maurice Kamto était Etoudi. Une photo du leader du MRC devenue virale sur les réseaux sociaux a contraint le parti à communiquer sur ce déplacement de son président. Si la formation d’opposition a évoqué un sujet sensible d’intérêt national sans plus de détails sur le contenu, Jeune Afrique en dit plus sur le contenu de ce fameux courrier.
Dans un article mis en ligne ce mercredi 28 décembre, le média panafricain révèle que le « dossier de Maurice Kamto concerne une affaire de politique internationale, en l’occurrence le différend qui oppose le Cameroun et le Nigeria autour de la presqu’île de Bakassi. Celle-ci est au cœur d’un conflit juridique que se livrent Abuja et Yaoundé devant la Cour internationale de justice (CIJ) depuis plus de quinze ans« .
Malgré la cession de ce territoire disputé à Yaoundé depuis 2002, le tracé de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria fait renaître des désaccords. Les récents affrontements entre les forces camerounaises et les séparatistes du Biafra prouve à suffisance la volatilité de la situation sécuritaire dans cette zone. Un expert cité par JA estime qu’il y «de plus en plus de voix qui s’élèvent au Nigeria pour remettre en question le jugement de la CIJ de 2002».
Ayant été un des principaux acteurs de la partie camerounaise dans ce conflit frontalier, l’avocat Maurice Kamto, aujourd’hui opposant au régime de Yaoundé, a «proposé son analyse du dossier» à Paul Biya, au nom de « l’intérêt national », assure Jeune Afrique. «Kamto a observé que certains leaders nigérians souhaitaient profiter de la situation du Cameroun, et notamment du conflit dans les régions anglophones, pour revendiquer Bakassi de nouveau», a expliqué un de ses proches cité par la même source.