Plus de 15.130 personnes ont été déplacées de leurs lieux d'origine en janvier dernier dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, du fait de la poursuite des violences et des attaques ciblées perpétrées par des milices sécessionnistes anglophones, a révélé vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU dans son dernier rapport.
Une partie des déplacements actuels, particulièrement dans les départements de la Manyu, de la Meme, de la Menchum et de la Mezam sont pendulaires, la majorité des personnes déplacées retournant à leur lieu d'origine une fois que la situation sécuritaire le permet, estime le rapport.
S'agissant de l'accès à l'éducation, l'OCHA constate qu'il est resté un défi avec une forte demande dans les zones urbaines, en raison de l'afflux important de personnes déplacées à l'intérieur du pays en provenance des zones rurales et de la poursuite des actes de violence ou des menaces contre le personnel scolaire, les élèves et les locaux.
Quant à l'accès humanitaire, qui est resté difficile, les partenaires de l'ONU ont signalé plus de 52 incidents. A ces difficultés se sont ajoutés "les entraves bureaucratiques, les demandes de paiements illégaux, les blocages et les barrages routiers répétés, le détournement de l'aide humanitaire, les enlèvements et l'utilisation soutenue d'engins piégés dans les espaces publics et les routes principales fréquentées par les acteurs humanitaires dans les zones urbaines et rurales".