[NOSO]les habitants boycottent les appels aux villes mortes à Buea

Les habitants de Buea, capitale de la région du Sud-Ouest, se sont acquittés de leurs tâches le mardi 30 juillet 2019, au mépris des appels aux villes mortes lancés par les dirigeants de l'Ambazonie installés dans la diaspora. Du lieu-dit mille 17 jusqu'à Buea Town, tout se déroule comme d'habitude - les magasins sont ouverts, les taxis circulent et les habitants s'occupent de leurs activités quotidiennes. Depuis le 09 janvier 2017, nombreux sont ceux qui se disent fatigués des appels des villes mortes, mais prient pour que le gouvernement fasse bien de développer les régions anglophones. "Nous respections les villes mortes hier. Nous souffrons vraiment sous le poids de ces villes mortes. Le confinement reviendra juste pour nous tuer. On a besoin d'un peu de répit. Nous avons des factures à régler et nous devons travailler pour subvenir à nos besoins", raconte un habitant de Mile 17 Motor Park. Lucas Ayaba Cho, président du conseil d'administration de l’Etat imaginaire d'Ambazonia, a déclaré le vendredi 26 juillet 2019 qu'un confinement de deux jours était nécessaire. "Je déclare, avec d'autres dirigeants, la fermeture totale du territoire d'Ambazonia du lundi 29 juillet au mardi 30 juillet 2019. C'est en solidarité avec tous les prisonniers d'Ambazonia et une exigence de responsabilité". Un autre communiqué signé par Dabney Yerima, vice-président de la République fédérale d'Ambazonia, en date du 26 juillet 2019, appelait également à des manifestations de solidarité aux ambassades du Cameroun et/ou de France au cours des prochaines semaines, ordonnant la fermeture des régions anglophones du Cameroun. Le communiqué de Yerima a fait avancer les choses : "Nous appelons les autorités camerounaises à rendre public immédiatement et sans délai le lieu où se trouvent tous les détenus qui ont été emmenés vers des destinations inconnues... Nous appelons les autorités camerounaises à libérer avec effet immédiat tous les prisonniers politiques ambazoniens dans leurs cachots", ainsi qu'à demander un accès immédiat et sans condition à tous les médias internationaux indépendants et aux groupes des droits humains pour pouvoir atteindre chaque détenu de leur choix. Selon leurs dossiers, "plus de onze détenus ont été massacrés, plus de 50 blessés et certains ont subi des blessures mettant leur vie en danger. Plus d'une centaine de détenus ont été transportés vers des destinations inconnues pour être torturés et peut-être massacrés". Les Forces de Restauration, une référence aux hommes armés luttant pour la restauration de l'indépendance d'un pays qu'ils appellent Ambazonia, ont dénigré l'appel de Chris Anu pour un verrouillage. Ils disent que les membres de la diaspora sont tellement insensibles aux souffrances des masses, dans la mesure où ils cherchent la moindre occasion d'infliger plus de souffrance aux masses sans défense.


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