Torture d'un civil à ndu : joseph beti assomo avoue le crime des soldats

Le ministre de la Défense a fait publier des communiqués sur les derniers événements sanglants dans la région du Nord-ouest. Dans un communiqué signé du capitaine de vaisseau Cyrille Atonfack Guémo, le ministre de la Défense communique que «le samedi 13 février, une vidéo amateur est apparue sur la toile, présentant un homme interrogé, puis violenté et passé à tabac par des éléments des forces de défense et de sécurité». Sans donner les noms des tortionnaires, le Mindef indique qu’il s’agit de deux gendarmes, deux soldats et deux policiers. Toute une meute qui s’est acharné contre le nommé Jean Faï Fungong «soupçonné d’être un relai criminel et terroriste local». Et donc un combattant sécessionniste. Le communiqué du Mindef précise que «la scène se déroule dans la journée du 11. février 2021 dans la localité de Ndu, département du Donga Mantung, région du Nord-ouest ». La sortie du Mindef coupe court un débat qui avait cours sur les réseaux sociaux députe quelques jours entre ceux qui voyaient des Forces de défense et de sécurité (Fds) dans ladite vidéo et ceux qui n’y croyaient pas. Comme c’est désormais le cas à chaque crime ou situation de torture sur le théâtre de la guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Dans la vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, un homme vêtu d’une chemise blanche, assis à même le sol, subit la torture de personnes vêtues de tenues semblables à celles des Fds camerounaises. Du sang a humecté sa chemise, une arme pointée sur sa tempe, l’homme se bat à démontrer qu’il n’est pas combattant sécessionniste ; ce que ses bourreaux lui contestent et menacent de lui faire éclater la tête. Joseph Beti Assomo annonce que «les concernés ont été immédiatement mis aux arrêts’à la Brigade territoriale de gendarmerie de Ndu, sur instructions du ministre délégué à la présidence chargé de la défense». Mieux, «les enquêtes disciplinaires, administratives et judiciaires prescrites par le Haut commandement et ouvertes par les autorités administratives locales et les forces de défense et de sécurité, permettront de préciser les contours de ces intolérables agissements, en rupture avec d’une part le respect des régies d’engagement, et d’autre part la protection des droits humains. principes cardinaux auxquels les elements des forces de. défense et de sécurité sont fermement astreints». C’est une grande première pour l’armée. Très souvent accusées ou soupçonnées de commettre des crimes ‘dans le cadre de la lutte contre le mouvement sécessionniste dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et même dans l’Extrême-nord où sévit la secte Boko Haram, les forces armées nationales ont généralement été défendues a priori par leurs supérieurs. Pour parfois être confondus par des enquêtes médiatiques ou indépendantes. Comme ce fut le cas de la fusillade des femmes et enfants dans l’Extrême nord ou encore le massacre de Ngarbuh. Avant de fondre en excuses. Cette fois-ci, le Commandement n’a pas attendu d’être rattrapé par la vérité des faits, pour faire profil bas. En revanche, le Mindef nie la responsabilité des Fds dans l’incendie d’un village de la zone de Batibo. Faits commis ce weekend et qui ont laissé voir un gamin calciné par l’incendie de leur maison familiale. Pour le Mindef, .il s’agissait d’une guerre de clans terroristes qui a donné lieu à ce crime. Aussi, le Mindef condamne l’assassinat de chefs traditionnels dans le Lebialem, «par les hommes de Field Marshall», autoproclamé chef traditionnel de ce département depuis le 1er octobre 2019.


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