A côté de ces gargouillis à peine audibles entendus çà et là sur la non-participation « physique » du chef de l’Etat camerounais au sommet sur le financement des économies africaines tenu le 18 mai dernier à Paris, la vérité est indéniable : la présence du ministre camerounais des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze à ces assises est loin d’être un simple fait du hasard. Et comment ? Ils se comptaient à la pelle. Ces bretteurs revanchards qui n’ont pas hésité à lâcher leurs verves nauséeuses sur la non-participation du président Paul Biya au sommet de Paris portant sur le financement des économies africaines dans un contexte sanitaire morose, largement dominé par les effets néfastes de la pandémie du coronavirus. ils n’y sont d’ailleurs pas allés avec le dos de la cuillère dans leurs borborygmes diffus, pour mettre sur le grill, la relation bilatérale entre le Cameroun et la France. Chacun y est allé de ses propositions et de ses suggestions. Certaines d’entre elles réalistes, d’autres nettement moins. Les conseils ont afflué. Certains avisés, d’autres intéressés. D’aucuns se sont même risqués à des injonctions. Mais seulement, ce que ces freluquets enjoués ont omis d’inclure dans leurs sermons geignards, c’est que le président Paul Biya demeure un homme avisé qui, dans un souci de diversification de partenariats pour le développement du Cameroun, a toujours su réserver la place qui revient à la France, ce pays ami et frère avec qui il partage une relation qui avoisine les 100 ans. n’en déplaise alors à ces crapauds enfiévrés qui, dans leurs croassements, veulent jeter avec fort dédain, l’opprobre et le discrédit sur cette fructueuse relation. Et face à un sujet aussi sensible que le financement des économies africaines post-Covid, le président camerounais, soucieux du bien-être de ses populations, ne pouvait rester insensible, surtout que les assises en question étaient organisées en terre française. Bien plus, le conclave de Paris avait une résonance particulière au Cameroun, cette première économie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ce d’autant plus que c’est le président Paul Biya qui préside aujourd’hui aux destinées de cette sous-région. Si quelques insignifiants marchands déclamatoires de fausses vertus se sont étonnés de ne point voir le porte-voix de la Cemac faire le déplacement pour Paris, nos sources généralement bien informées indiquent que la raison était toute simple : il fallait envoyer quelqu’un qui suit depuis longtemps, les travaux sur le financement des économies des pays de la sous-région Cemac. Réformes économiques Un homme qui maitrise les grands dossiers entre les bailleurs de fonds, les partenaires au développement et l’Etat du Cameroun. Et qui mieux que Louis Paul Motaze était à même d’accomplir une telle mission ? Souvenez-vous, l’homme avait déjà participé quelques jours plutôt à pareilles assises, lorsqu’il s’est agi de tabler sur les enjeux de la 11ème session du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-cemac). C’était le 3 août 2020. il était alors question de mettre en place un plan communautaire de relance économique post Covid de la Cemac, couvrant la période 20212025 et articulé non seulement autour des mesures déjà inscrites dans le plan des reformes et donc les modalités d’application devaient être revues et leur mise en œuvre accélérées, mais également sur celles des mesures exceptionnelles de riposte face à cette pandémie. Au cours de ces assises sous-régionales, le ministre camerounais des Finances s’était alors imprégné des grandes orientations du nouveau cadre stratégique pour les accords de seconde génération que les pays de la Ce-mac devaient signer avec le Fmi, en vue de parvenir aux objectifs de transformation structurelle des économies de la sous-région, vers leur diversification et leur industrialisation plus large d’une part, et de lutte contre la pauvreté d’autre part. Mais bien avant cela, Louis Paul Motaze avait déjà pris part en mars 2020, au sommet de Brazzaville portant sur l’impact du Coronavirus sur les économies des pays de la sous-région Afrique centrale. Sur le plan interne, on se souvient que c’est l’actuel ministre des Finances qui avait mené les négociations qui ont permis au Fmi d’octroyer au Cameroun la somme de 180 milliards de Fcfa sous forme de prêt concessionnel et de financement d’urgence dans la lutte contre la Covid-19. Conscient des conséquences désastreuses de cette pandémie sur l’économie camerounaise, Louis Paul Motaze avait ainsi amené le gouvernement, avec l’accord du chef de l’Etat, à adopter 9 mesures fiscales en faveur des entreprises, des acteurs économiques et des ménages afin de réduire considérablement l’impact négatif de la Covid-19 sur leurs activités. Dans la même lignée, comment ne pas citer cette partition jouée par le Minfi dans l’obtention de l’Agence française de développement (Afd), d’une subvention de 6,5 milliards de Fcfa sous forme d’appui budgétaire dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2d). Secteur privé Nos sources nous renseignent également que l’appui technique du ministère des Finances a par ailleurs permis à la filiale camerounaise du groupe bancaire gabonais Bgfi de signer un accord avec le Cameroun, visant à mettre à la disposition des Pme une somme de 10 milliards avec des conditions d’obtention de crédit souples. Des initiatives et bien d’autres qui prouvent, s’il en était encore besoin, que le Cameroun a su anticiper sur la relance de son économie post-Covid, en appuyant entre autres, le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et de maintenir les emplois. Des actions qui ont permis de garantir et d’assurer la crédibilité du Cameroun auprès des acteurs au développement et des bailleurs de fonds. C’est donc un homme imbibé de stratégies à même de permettre la relance de l’économie camerounaise, et partant, celle des pays de la Cemac, qui a donc été envoyé à Paris pour représenter le Cameroun et obtenir des bailleurs de fonds, un moratoire immédiat sur les dettes extérieures de ce pays. Du moins jusqu’à la fin de la pandémie . n’en déplaise alors à ces agités du bocal qui passent le clair de leur temps à ronronner dans leurs fausses barbes.
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