Toutes les structures mises en place telles que : le Comité national de la route (Conaroute), le Fonds routier et autres ne sont que des gouffres à sou. Le reste, on a en cure. Pourvu qu’on s’en mette plein les poches. Institué depuis 1994, l’on se demande à quoi sert l’argent du péage et du pesage ? Sur l’ensemble du territoire national, les routes sont en état de dégradation très avancée. Nids de poule, dos d’âne. Tout y est, A lq vérité, le péage et le pesage ne servent à rien. La plupart des structures ne sont rien moins que budgétivores, à l’instar du «Conaroute« que dirige le Premier ministre, chef du gouvernement. Comment passer par pertes et profits, le Fonds routier, y compris le ministère des Travaux publics ? De ce côté- là, l’on est plus préoccupé par autres choses : se faire du beurre sur les épinards. N’est-ce pas l’autoroute et autres chantiers en hibernation prolongée? Une telle incurie où seule la quête du gain prend le pas sur le reste, explique dans une large mesure, le fait que nos routes soient devenues de véritables mouroirs. Relativement à la prévention routière, C’est la même ritournelle qui est servie avec des gendarmes qui se cachent dans la forêt pour « flasher » les véhicules, histone de se taire un bon lias de laine Pendant que les usagers n’y voient que du feu, cet argent enjambe les caisses de l’État pour échouer dans les poches des particuliers qui roulent carrosse et mènent grand train. Qui pis est, les autoroutes Douala-Yaoundé et Yaoundé-Nsimalen, Edéa-Kribi-Lolabe qui devaient être des palliatifs à ces désagréments, avancent au rythme de la tortue pour des raisons évidentes.» Les frappeurs » sont passés par là (cf. un récent reportage de France 24). Le tronçon Yaoundé-Bafoussam-Bamenda est dans un état piteux malgré les péages qui jonchent icelui. Cependant, les travaux de réhabilitation ont été bâclés. « Chaque jour on donne 500 Fcfa à chaque poste, ça sert même à quoi ? » « Allez demandera l’Etat ». C’est l’échange classique qui dure quelques secondes dans les postes de péages entre les péagistes et certains chauffeurs. Mais à la vérité, c’est également la préoccupation des millions d’autres Camerounais, qui empruntent les axes routiers du pays. En raison de la rareté des ressources financières pendant la période de la forte crise économique que le Cameroun a connu dans les années 90, le réseau routier s’est considérablement dégradé. Pour réhabiliter, préserver et entretenir ce patrimoine si important, névralgique et onéreux, l’Etat a dû avec ses partenaires, dégager d’énormes moyens non sans exiger en retour, des performances et des résultats aux administrations impliquées dans la gestion du patrimoine routier national. Patrimoine routier Selon la loi 07 avril 1996 portant protection du patrimoine routier national, le péage constitue l’une des taxes parmi tant d’autres du secteur routier. Il y a, entre autres, le pesage routier, la taxe à l’essieu, la redevance d’usage de la route, les pénalités et autres amendes administratives issues de la lutte contre les fraudes dans ce secteur. Plusieurs administrations sont ainsi impliquées dans le suivi fiscal et la sécurisation des recettes générées par l’usage de la route (Impôt, Douanes, Cisopr, Cisop, etc.). Selon cette loi, le circuit qu’empruntent les ressources du péage est clair : les péagistes collectent sur le terrain et périodiquement le chef de poste reverse l’argent collecté à la perception la plus proche, contre quittance. Ces recettes sont déposées dans le compte du Fonds routier logé à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) par l’entremise de l’Agence comptable centrale du Trésor (Acct). Elles sont destinées au guichet « entretien » du Fonds routier servant à entretenir annuellement un réseau prioritaire d’environ 50 1)00 kilomètres. Guichet entretien Les ressources du Fonds routier sont réparties entre deux guichets. Un guichet «entretien» relatif à l’entretien courant et périodique du réseau prioritaire urbain, interurbain et rural, l’entretien des voiries urbaines prioritaires. Et un guichet « investissement » relatif à la réhabilitation des routes, au renforcement de la chaussée, à l’amélioration ou à la modernisation d’un itinéraire. Qui plus est, la mission du Fonds routier consiste en la mobilisation et la sécurisation des ressources qui sont par la suite mis à la disposition des ordonnateurs pour le payement des travaux routiers. Dans ce registre et au rang des ordonnateurs, figurent en bonne (mauvaise) face, le ministre des Travaux publics (Minlp), le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain(Minhdu) et le ministre des Transports (Mintrans). On n’est toujours pas sortie de l’auberge. C’est bien dommage qu’avec cet arsenal juridique que le Cameroun soit toujours à recourir à des emprunts bilatéraux et multilatéraux. La mauvaise gestion de ces derniers a entraîné la suspension des emprunts par la Chine entre autres.
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