Cameroun:le préfet du Mfoundi annonce le retour de la police municipale à yaoundé
L’autorité administrative a constaté la montée de l’incivisme pendant le mois de suspension de la police municipale dans la capitale. Le 13 février 2019, le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, a signé un arrêté interdisant les activités de la police municipale à Yaoundé pour une période d’un mois. Durant cette période, l’autorité administrative a constaté une montée en puissance de l’incivisme dans la capitale. Afin d’évaluer l’efficacité de sa mesure, le préfet a entamé, le 6 mars dernier, une tournée dans les 7 arrondissements de Yaoundé. Jean Claude Tsila a clôturé son périple le 12 mars par les arrondissements de Yaoundé 4 et 5. A l’occasion, il a tenu une réunion avec le sous-préfet de Yaoundé 5, certains maires et des conseillers municipaux, des éléments de la police nationale, des conducteurs de motos et leurs représentants syndicaux. Evaluant la mise en œuvre de sa mesure, le préfet a déclaré que «le constat est peu reluisant». S’adressant particulièrement aux conducteurs de motos, M. Tsila a lancé: «Vous avez démontré votre incapacité à vous autogérer. Vous ne respectez plus rien. Vous violez les zones rouges. A la poste centrale par exemple, certains circulent maintenant sans se soucier de l’interdiction». «Tous les éléments sont réunis pour que la police municipale revienne», a-t-il déclaré d’un ton ferme. «Nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie, qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité. Nous nous sommes remis en cause en suspendant les activités de la police municipale où il y avait déjà beaucoup de brebis galeuses. Nous allons vous proposer un meilleur service. Mais rendez-le nous en retour. Faites également votre mue. Vous êtes impliqués dans des braquages et certains actes de vandalisme», a conclu le chef de terre du Mfoundi.