C’est l’avis de certains observateurs du mouvement sportif camerounais qui se demandent désormais à quand la fin du conflit entre la Fécafoot et la Ligue de football professionnel (Lfpc), tant il est vrai que la Fécafoot multiplie les entraves à l’application totale de la sentence du Tas du 14 août 2020. La crise entre la Fécafoot et son démembrement la Ligne de football professionnel (Lfpc) a une histoire. Et la voici. Tout commence le 22 août 2019, lorsque le Comité exécutif (Comex) de la Fécafoot décide de suspendre la Lfpc avec « effet immédiat ». La raison brandie par cette instance fédérale : « violation grave et réitérée de ses obligations, telles que stipulées dans l’article 11 alinéa 1 des statuts de la Fécafoot, et à l’article 2 de ses propres statuts ». Sur les cendres e cette suspension, le Comex décide de mettre en place le 3 septembre 2020, un Comité technique transitoire (Ctt) qu’il confie aussitôt à l’un de ses vice-présidents, Alim Konaté. La mission du Ctt est d’organiser les championnats professionnels du Cameroun ceci pour un mandat de 2 ans. C e passage en force de la Fécafoot, qui a tout l’air d’être une chasse à l’homme en la personne du général d’armées Pierre Semengue, le président de cette Ligue, ne va pas laisser l’homme indifférent surtout que l’homme croit savoir que ces jeunes frères de la Fécafoot ont traîné son honneur dans la boue. En fait les prémices de ce « coup d’Etat » avaient commencé le 19 juillet 2019 lorsque la Fécafoot transmet à -la Lfpc l’ordre du jour de son assemblée générale extraordinaire prévue le 20 juillet 2019 qui prévoit certaines modifications des statuts de la Ligue et la convention Fécafoot-Lfpc. Le 23 juillet 2019, la Upc rappelle à la Fécafoot qu’elle n’était pas compétente pour modifier les statuts de la ligue et lui signale au passage que la convention n’a jamais fait l’objet d’une négociation préalable. Nonobstant ces remarques, Scidou Mbombo Njoya et ses fieffés manipulateurs lancent lors de la fameuse Ag extraordinaire, modifient les statuts de la Lfpc et la convention Fécafoot-Lfpc. Le .5 août 2019, la ligue conteste officiellement celle résolution de l’Ag en saisissant, la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc d’une requête en conciliation, puis en arbitrage. Seulement, celle-ci va débouler la Lfpc au motif de non-épuisement des voies de recours internes à la Féca-loot. A Tsinga, siège de la Fécafoot, on sable du champagne en mondovision pour célébrer la victoire, celle d’avoir hui à enterrer le vieux général, présenté comme un empêcheur de boulier en rond. Croc-en-jambes Sauf que l’homme qui a mis les mutins du 6 avril 1981 en déroute va sortir sa balle de chérif en saisissant le Tribunal arbitral du sport (Tas). Ceci, après avoir essayé d’autres initiatives de conciliation internes. On peut citer celle du 18 novembre 2019 dans laquelle la ligue s’est plainte auprès du président de la Fécafoot du maintien abusif de sa suspension cl du fait que le Ctt continuait à exercer ses prérogatives. Ou encore celle du 21 novembre 2019 lorsque la ligue dépose auprès île la commission de recours de la Fécafoot, un recours contre la décision du 3 septembre 2019 du Comex/Fécalbol de maintenir sa suspension. A cette effet la Lfpc demande à la commission de recours de constater la levée de la suspension de la Upc du 17 octobre 2019 ; d’ordonner la réintégration de la Lfpc comme membre de plein droit de la Fécafoot et de déclarer nul et de nul effet, l’ensemble des résultats des matchs des championnats « Elite One » et « Elite two » organisés par le Ctt. C’est donc après toutes ces démarches empruntes de bon sens et de patriotisme que Pierre Semengue va engager son dernier baroud d’honneur en saisissant le Tribunal arbitral de sport (Tas) qui, le 14 septembre dernier, a fini par lui donner raison. Ainsi tombe dans l’eau tous les plans que Seidou Mbombo Njoya avaient échafaudés pour mettre la main sur l’organisation des championnats d’élite. D’où leur détermination à ne pas appliquer la sentence du l as telle qu’elle a été proclamée. Et ceci, en multipliant les subterfuges et autres croc-en-jambes. la question essentielle qui taraude aujourd’hui les observateurs avertis des milieux du football camerounais reste celle de’ savoir qu’est-ce qui motive- tant les responsables de la Fécafoot à aller lorgner sur le football professionnel alors qu’ils sont incapables d’organiser le football amateur, celui des jeunes et des dames en pleine expansion ? Pour répondre à cette lancinante interrogation, certains analystes, indiquent que seul l’appât du gain facile motiverait Seidou Mbombo Njoya et ses acolytes dont la cupidité n’a d’égal que l’affairisme qui a fait son lit à la tour de Tsinga, le siège de la Fécafoot érigée aujourd’hui en « cancer » social.
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