La Commission de contrôle des organismes de gestion collective relève 32 irrégularités et fautes lourdes de la Sonacam. Mise en place en juillet 2017, la Sonacam avait pour mission de rassembler tous les artistes musiciens autour des nobles idéaux de paix, de respect mutuel, de création permanente et de tolérance. Elle devait également promouvoir une gestion saine, transparente, et mettre en place un système efficace de perception de redevances pour permettre aux bénéficiaires de vivre du fruit de leurs créations. Une mauvaise note est attribuée à la So-nacam, 3 ans après sa mise en place. 32 irrégularités et fautes lourdes ont été relevées par la Commission de contrôle des OGC. Notamment la perception parallèle des redevances, en marge du mécanisme réglementaire. C’est ainsi 33,9 millions de FCFA de redevances qui ont été perçus par la Société nationale camerounaise de l’art musical, auprès de certaines multinationales dont la destination reste inconnue à ce jour. Soit 15 millions FCFA auprès de la société Orange, 10 millions FCFA auprès de Camtel, 8 millions de FCFA auprès de la société Total et 900 000 de Tractafric. De la période de janvier 2018 à juin 2019, l’organe régulateur déplore l’absence d’une base de donnée actualisée et en ligne sur les répartitions et autres prestations, la non tenue des sessions annuelles ordinaires des Assemblées générales depuis 2017, l’absence d’un répertoire international des œuvres protégées et la répartition arbitraire de la redevance aux bénéficiaires. Des anomalies qui sont teintées des défiances, d’accusations, des menaces et parfois des invectives à l’encontre du gouvernement et la Commission de contrôle des OGC. Le mépris de la réglementation en vigueur fait partie des irrégularités énumérées par le régulateur du secteur. C’est le cas de « l’adoption d’une résolution illégale, habilitant le directeur général de la Sonacam à percevoir et à utiliser directement les sommes perçues, sans les reverser dans le compte de dépôt spécial », indique le président de la Commission de contrôle des OGC. C’est dans ce contexte qu’intervient la réforme, afin de garantir l’intérêt général des artistes musiciens dont la plupart croupissent dans la misère et décèdent dans des conditions misérables. La restructuration vient à cet effet avec un vent d’apaisement, d’assainissement et de rassemblement.
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