Vie chère : comment les commerçants entretiennent l'inflation

Le train de la vie chère entretenu par les commerçants a récemment pris un autre envol. Les commerçants avertis sur les risques encourus en cas d’application des prix non homologués sur leurs marchandises trouvent de nouvelles astuces. 1er mars 2019, la Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc), annonce une nouvelle tarification de ses boissons alcoolisées justifiée par les innovations de la loi de Finances 2019. S’en suit une vague inflationniste portée par le poisson congelé et le riz. Depuis ces événements impulsés pat l’entrée en vigueur de nouvelles taxes conformément à la volonté gouvernementale d’élargir l’assiette fiscale, le train de la vie chère a pris d’autres tournures. Dans les marchés actuellement où vendeurs et fournisseurs se rejettent le tord, faute d’appliquer des prix réglementaires, de nouvelles pratiques tendent à faire leur nid. Balance truquée, affichage de faux prix en sont quelques astuces. «J’ai acheté un sac de riz de 50 kilogrammes dernièrement le prix affiché n ’est pas celui que j ’.ai versé en caisse. Ils m ’ont expliqué que le riz manque» explique une ménagère. Des plaintes comme celles là deviennent de plus en plus récurrentes. «Même quand on va à la poissonnerie, déjà le poisson devient de plus en plus chère mais on al ’impression le kilogramme de poisson ne fait plus son poids. On ne sait même pas ce qui se passe» confie une autre. Pour mémoire, le Cameroun était parmi les premiers pays africains où les populations ont manifesté violemment contre la .hausse des prix des denrées alimentaires de base, du carburant et le coût de la vie chère en février 2008. Depuis janvier 2005, il y a eu une augmentation progressive des prix de denrées alimentaires et l’indice des prix et de l’inflation. Tous ces indices ont atteint leurs crêtes les plus élevées entre janvier et février 2008. Face à cette situation, le gouvernement a donc réagi en prenant des mesures pour atténuer les effets néfastes de cette hausse des prix des denrées alimentaires telles que : la réduction des taxes, la fixation à la baisse des prix des produits alimentaires de base, l’approvisionnement des agriculteurs en intrants et outils agricoles afin de promouvoir la productivité agricole. Actuellement, les prix des principaux produits vivriers particulièrement les céréales restent toujours élevées. Pour l’économiste Boniface Mballa «La vie chère a été rapidement poursuivie par des changements dans la fiscalité, les droits d’accise et d’autres taxes qui ont donné l’occasion aux opérateurs économiques d’augmenter les prix soit de façon réelle soit de façon voilée». Seulement, la crise sanitaire actuelle entretient silencieusement une hausse des prix sur des denrées de grande consommation.


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