Les populations protestent contre la volonté d’une entreprise d’user de ses relations au gouvernement pour s’accaparer des forêts communautaires. Depuis près de six mois, les populations de Mbitom et ses environs, dans l’arrondissement de Bétaré Oya, département du Lom et Djérem dans l’Est du pays sont sous la menace d’une société d’exploitation forestière. Selon elles, cette dernière use de toutes ses entrées au ministère des forêts et de la faune pour les déposséder d’une dizaine de forêts communautaires. « C’est une situation difficile que nous vivons depuis plus de six mois aujourd’hui. Il y a plus d’une dizaine de forêts communautaires qui sont en train d’être accaparées par une société, qui, après trois ans dans la localité, ne nous a rien apporté en termes de développement. Pas d’écoles, d’hôpitaux, de forages construits, encore moins de route. Cette société a dévasté toutes les billes de bois la de superficie forestière et elle s’accaparer de nos forêts communautaires » dénonce un chef de village. Selon les villageois, qui disent avoir bénéficié des forêts communautaires à la suite de leur expropriation du périmètre de construction du barrage de Lom-Pangar, leurs forêts communautaires sont en passe d’être attribuées à une société d’exploitation du bois dans la localité. « Certaines sociétés ont fini d’exploiter les superficies forestières qui leur ont été octroyées par l’Etat. Aujourd’hui comme elles ont les moyens, elles menacent de s’accaparer des nôtres en nous narguant qu’elles ont soutien du ministère des forêts et de la faune. Nous sommes de pauvres populations. Nous avons écrit aux autorités de la région et au ministre des forêts et de la faune sans suite » confie un autre chef de village. Sur le terrain, la situation reste tendue. Les populations crient leur ras le bol et dénoncent les réseaux de mafia qui travaillent pour les déposséder de leurs exploitations forestières communautaires. « La forêt est notre seule ressource vitale. A travers les forêts communautaires, nous avons un regard sur la gestion et nous veillons pour une exploitation durable. Aujourd’hui qu’une société de la place vient nous brandir des documents pour nous faire comprendre que toutes nos forêts communautaires seront reconverties en unité forestière d’aménagement (Ufa). Nous sommes dépouillés de ce qui qui restait comme ressource de développement », s’indigne un riverain du village Sarang. Les populations des villages Ngaidara, Alamada, Timitiri, Bougera, Sarang, Cbata et de Tête d’éléphant dénoncent la transformation des forêts communautaires en UFA, dont la gestion reviendra désormais à une société, qui, en trois ans a réussi à exploiter des centaines de milliers de m3 de billes de bois, sans qu’elles ne bénéficient des retombées sur le plan des infrastructures de communication, d’éducation, de santé. « L’entreprise a réfectionné un pont construit par l’Etat à travers Cogefar il y a plus de 50 ans. La population est interdite de faire usage de ce pont depuis que nous nous sommes opposés à signer des documents pour accepter la transformation des forets communautaires en Ufa au profit de la société » nous confie un chef de village d’Alamada. Dans la mêlée, les chefs de villages sont menacés par les autorités administratives pour avoir opposé leur véto au projet de l’entreprise. Ladite entreprise forestière en question se vante que la transformation des forets communautaires en Ufa est acquise par elle auprès des responsables du ministère des forets et de la faune à Yaoundé. Pour les populations, si le ministère des forêts et de la faune accorde l’agrément de reconversion des forêts communautaires en Ufa, ce serait le début de leur traversée du désert, car aujourd’hui avec la construction du barrage de Lom Pangar, les forêts communautaires restent des sources de revenus pour les communautés villageoises soucieuses de leurs développements et l’exploitation durable de leurs ressources naturelles. « Les responsables de l’entreprise nous nargue ici que la transformation des forets communautaire en Ufa est acquise par elle. C’est une question de jours. Si cela est fait nous serons obligés d’abandonner le village » confie un villageois de Tête d’Elephant. Et de conclure que l’objectif de cette entreprise est de déposséder les populations de Mbitom et ses environs de leur forêt communautaire
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