Scandale au lycée Bilingue de Mbandjock : l'affectation punitive de 18 enseignants dans le Grand Nor
Un scandale secoue actuellement le Lycée Bilingue de Mbandjock alors que des allégations de manœuvres punitives et de complicité entre le proviseur Ayissi Jean de Dieu et les autorités administratives locales émergent. Dix-huit enseignants du mouvement OTS se trouvent au cœur de cette controverse, ayant été affectés dans des régions sensibles du Grand Nord, considéré comme la forme ultime de sanction selon les dires du proviseur.
Cette décision d’affectation, prise de manière unilatérale par le proviseur, a suscité un tollé dans la communauté éducative locale. Les enseignants OTS, déjà engagés dans leur mission éducative, se retrouvent brusquement déracinés de leur environnement habituel pour être transférés dans des régions réputées pour leurs difficultés socio-économiques.
Le Nord, l’Extrême-Nord et l’Adamaoua, représentent des zones où la précarité et le sous-développement persistent, symbolisant ainsi une forme de punition extrême aux yeux du proviseur du Lycée Bilingue de Mbandjock.
Cette action punitive a soulevé des interrogations sur les motivations réelles derrière cette décision et a entraîné un débat animé au sein de la communauté éducative. Les enseignants affectés voient dans cette mesure une atteinte à leur droit fondamental à exercer leur métier dans des conditions acceptables, tout en remettant en question la légalité et l’éthique de ces affectations.
L’impact de cette situation sur la qualité de l’enseignement dans ces régions ciblées est également un sujet de préoccupation. « Les défis socio-économiques et sécuritaires auxquels sont confrontées ces zones pourraient compromettre la stabilité professionnelle et personnelle des enseignants concernés, mais aussi affecter l’éducation des élèves qui risquent de se retrouver privés de ressources éducatives essentielles« , renseigne un enseignant.
Les appels à une enquête approfondie et à une révision de ces affectations se multiplient, alors que la communauté éducative et les défenseurs des droits humains expriment leur vive préoccupation face à cette décision aux conséquences potentiellement dommageables pour l’éducation et le bien-être des enseignants et des élèves.
L’équité et le respect des droits des enseignants demeurent au cœur des débats soulevés par cette affaire qi interpelle l’administration et la gestion des ressources humaines dans le secteur éducatif au Cameroun.
Source : Actucameroun