Le Ministre de la Santé Publique a reçu ce 2 février, le Vice-président Exécutif de CHAI. Au cours de l’entretien entre le Ministre de la Santé Publique et le Vice-président Exécutif de la Clinton Health Access Initiative (CHAI), l’ONG qui œuvre dans le domaine de la Santé souhaite accompagner le Cameroun dans la lutte contre le paludisme. Annonce faite après avoir souligné que la lutte contre le paludisme dans notre pays connait encore plusieurs résistances que sont: la résistance aux médicaments de première ligne (arthémeter); ainsi que la résistance à l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda).
Pour toutes ces raisons, cette ONG se propose de travailler avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme pour l’accès à l’information, afin d’avoir une idée réelle de l’origine des couacs qui rendent inefficaces les stratégies mises jusqu’ici sur pieds. Cette annonce survient au lendemain de la sortie du Centre pasteur de la République Centrafricaine qui a fait grand bruit dans le milieu de la recherche contre le paludisme. En effet le laboratoire basé à BANGUI a relativisé l’efficacité des moustiquaires imprégnées justifiant que les MILDA sont utilisées dans la plus part des cas la nuit alors que les moustiques piquent aussi pendant la journée.
Pour sa part, le Minsanté, tout en saluant l’initiative du Vice-président et l’apport de l’ONG pour sa consolidation du système de santé camerounais a rassuré son hôte sur la disponibilité de son département ministériel. La main tendue de CHAI est une opportunité à saisir d’autant plus qu’en 2022, le Cameroun n’a pas atteint ses objectifs fixés pour la lutte contre la maladie. Jusqu’ici, le pays est toujours dans la démarche pour l’acquisition des vaccins contre le paludisme de la petite enfance. Selon le Dr MANAOUDA Malachie, l’un des obstacles observés est la qualité des moustiquaires (Milda) distribuées. Face à l’insuffisance constatée, le pays est à la recherche des méthodes innovantes et l’intervention de l’ONG sera bénéfique en ce sens qu’elle s’inscrira dans cet objectif.
Autre sujet abordé au cours de ce tête à tête, c’est le cancer qui continue d’être une grande préoccupation pour le Cameroun en raison des coûts élevés des soins. Ce qui explique que beaucoup de patients succombent. Un accompagnement de l’ONG pour l’accès aux médicaments à moindre coût est vivement souhaité. Déjà, les appareils offerts par CHAI, pour le diagnostic rapide du cancer du col de l’utérus, sont en cours de distribution. Rappelons que la Clinton Health Access Initiative, est présente au Cameroun depuis 2007 avec un intérêt marqué sur la prise en charge du VIH. Depuis quelques années, elle s’intéresse également à d’autres maladies de santé publique que sont, le paludisme et le Cancer. Des pathologies auxquelles font face les Camerounais.