[Politique]la CONAC innove dans la lutte contre la corruption

La cérémonie de promotion des outils innovants de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) a eu lieu à l'amphi 750 de l'Université de Ngaoundéré, le 20 Avril 2022 en présence de tout le gratin administratif. Cameroun : La CONAC innove dans la lutte anti-corruption La pratique de la corruption est courante au Cameroun. Le pays a d’ailleurs fait parler de lui dans plusieurs classements africains de l’ONG Transparency international en la matière. Certes la courbe est en baisse mais le mal est bien ancré dans les habitudes des populations. Corrupteurs et corrompus ont évolué dans les stratégies. Ce qui oblige la Commission nationale anti-corruption à adapter ses outils aux technologies du moment. Dans cette perspective, heureuse d’éradiquer la corruption du pays ou du moins la réduire au maximum, l’équipe de la CONAC a procédé au lancement de la campagne « Votre téléphone est une arme pour combattre la corruption. Utilisez-le ! » au campus universitaire de Dang à Ngaoundéré. Selon Madame le recteur Pr Uphie Chinje Melo Florence, la corruption au sein de son institution prend la forme des fuites d’épreuves, la tricherie et autres actes répréhensibles des étudiants avec parfois la complicité des enseignants. Par ailleurs le recteur dénonce les travers de l’utilisation des outils numériques par les jeunes manifestés par les faux profils Facebook de certains acteurs. Des personnes qui selon elle n’existe que sur les réseaux sociaux mais s’attaquent aux responsables de l’institution. « J’exhorte les utilisateurs des faux profils Facebook de sortir du maquis… La CONAC à travers ses outils permet à tous d’en faire usage pour dénoncer… », a déclaré Pr Uphie Chinje Melo dans sa prise de parole. A la tutelle de l’université de Ngaoundéré de conclure par ce mot d’adhésion collectif « Par ma voix nous acceptons d’utiliser nos téléphones et reseaux donnés pour faire le bien ». Une déclaration qui magnifie au passage l’action du « Club Intégrité » de son institution qui œuvre dans ce sens sur le campus. Créé en 2007 par décret du Chef de l’État Paul Biya, la CONAC a commencé à implémenter sa stratégie en 2011. Rendu en 2022 plus de 10 ans après, beaucoup de changements positifs sont à mettre à l’actif des investigations menées à la suite de nombreuses dénonciations de citoyennes victimes ou témoins d’actes de corruption. Bien que beaucoup d’alertes se soient révélées fausses, plusieurs cas avérés d’incivisme ou de mal gouvernance ont été rigoureusement traités par les responsables de l’institution en charge de la lutte contre la corruption. La nouvelle donne voudrait que les utilisateurs de téléphone dénoncent par le numéro vert WhatsApp 658262682 ou se rendent sur le site web rénové www.conac.cm pour envoyer les informations tout en joignant les preuves. Le site est bilingue dont disponible dans les deux langues officielles du pays. Pour ce qui est de leurs utilisations, ces plateformes offrent la possibilité aux usagers de requérir l’anonymat si nécessaire pour leur sécurité. Les statistiques communiquées indiquent que, « 9 Camerounais sur 10 disposent d’un téléphone portable. Et sur ce nombre, 1 sur 2 possède un téléphone intelligent », avec toutes les fonctionnalités multimédia requises pour les dénonciations. Ces smartphones permettent de communiquer par mail, WhatsApp et ouvrir le site anti-corruption. « Il n’est plus besoin de se rendre à Yaoundé pour dénoncer les faits avec les preuves comme par le passé à l’heure de l’internet. La CONAC veut faire de tout Camerounais disposant d’un téléphone, un agent actif de lutte contre la corruption. La distance n’est plus un obstacle. La campagne vise à encourager les populations à utiliser les outils et espaces mis en place pour stopper la corruption », a relevé le représentant du Rev. Dr Dieudonné Massi Gams, le président de la CONAC dans son allocution. De la sorte la Commission nationale anti-corruption démocratise la lutte contre le fléau de la corruption qui freine le développement du Cameroun.