Session parlementaire de mars : les problèmes sociaux préoccupent les élus

Députés et Sénateurs camerounais montrent au cours de la session qui se déroule actuellement un intérêt particulier pour les problèmes sociaux qui surviennent au Cameroun. Il en est ainsi des accidents de la route, de la dépravation des mœurs en milieu scolaire et de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Passées les passions observées à l’ouverture de la session parlementaire de mars 2021. Les spéculations, on le sait, avaient fait les choux gras des journaux privés et abondaient dans les réseaux sociaux sur la reconduction ou non de Niat Ndifendji et Cavaye Yégué aux perchoirs de la chambre haute et basse de cette auguste institution. Puisque cette session est essentiellement consacrée à l’élection des nouveaux bureaux au Parlement. 11 n’y a pas eu de chamboulement. A deux ou trois exceptions près, on a pris les mêmes et on va poursuivre la route. Selon les résultats des opérations de ces bureaux qui a eu lieu le 18 mars en cours. A l’Assemblée nationale, la doyenne d’âgé, Laurentine Koah Mbede, à l’ouverture des travaux, a fustigé la barbarie qui se déroule dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le cadre de la crise anglophone où les séparatistes tuent à l’aveuglette femmes et enfants. Au Sénat, le doyen, Fon Victor Mukete, a évoqué les mêmes problèmes et s’est appesanti sur d’autres problèmes cruciaux de l’heure. Mais, ce qui attire l’attention des observateurs sur les travaux des parlementaires, c’est ce grand intérêt qu’ils montrent par rapport aux problèmes sociaux qui minent actuellement la société camerounaise. C’est ainsi que, le 22 mars 2021, les femmes parlementaires ont proposé l’organisation dans les meilleurs délais d’une plénière spéciale à l’Assemblée nationale dans la perspective de redorer le cadre scolaire pour une formation digne de ce nom de la jeunesse camerounaise. Une réaction spontanée quant à la dépravation des mœurs décriée tous ces derniers temps dans les établissements scolaires à travers notre pays. Les députés camerounais se sont également penchés sur la gravité des accidents de la route qui font près de 2000 morts par an dans le pays. En 08 ans, le Cameroun a enregistré 9.000 morts d’accidents de la route. Aucune région du pays n’est épargnée. Réunis en session plénière spéciale le 23 mars 2021, nos élus ont proposé qu’il soit établi la limitation d’âge des véhicules à l’importation et qu’une prime à la casse pour les véhicules très amortis soit créée. Les députés n’ont pas manqué de pointer du doigt l’état des routes qui sont aussi l’une des causes des accidents. Ces routes doivent à tout prix être mises au niveau des normes internationales. Ils ont également abordé la situation de la pandémie du C0V1D-19 dans le pays. Si les parlementaires rappellent aux populations de respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement, ils ne manquent pas de souhaiter que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires, y compris le vaccin, pour barrer la voie-à cette pandémie dans notre pays. Jusqu’à la date du 29 mars 2021, le Parlement camerounais n’a pas traité d’un sujet susceptible de créer de grands chamboulements au sein de la communauté nationale. A notre connaissance, neuf projets de lois ont été examinés. Des lois sans grande envergure. Juste des textes qui devraient permettre au Président de la République de ratifier quelques conventions internationales ou des accords entre le Cameroun et certains pays sur le transfèrement des personnes condamnées à une peine privative, cas du Brésil ; ou éviter la double taxation et le détournement de certaines taxes, cas des Emirats Arabes Unis ; ou encore des accords pour la formation militaire avec la Turquie.


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