[Politique]Sécurité routière,les députés proposent des réformes

La plénière spéciale de ce mardi a permis aux membres du gouvernement et aux députés d’avoir de profondes discussions suivies des résolutions pour réduire les accidents de la circulation au Cameroun. Plus de 6 h d’exposés et des discussions autour d’une problématique préoccupante: comment limiter les accidents de la circulation au Cameroun? Pour faire l’état des lieux et adresser cette équation, cinq membres du gouvernement face aux députés. Les ministres des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, de la Santé, Manaouada Malachie, de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie nationale, Galax Yves Landry Etoga. Synthèse des échanges Dans ses propos liminaires, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale Hilarion Etong a déclaré que : « La question de la sécurité routière est devenue une véritable cause nationale ». Face aux préoccupations des députés sur les solutions qu’envisage le gouvernement pour réduire les accidents sur les routes, le ministre des Transports a proposé l’introduction des modules sur la sécurité routière dans les programmes scolaires afin d’éduquer les Camerounais à la base aux comportements civiques sur les routes. Il a également indiqué que le système d’obtention du permis de conduire en ligne sera activité dans les prochains jours. Quant au ministre de la Santé, il annonce la formation des riverains, des conducteurs au secourisme et l’acquisition de 6 scanners pour améliorer la prise en charge des victimes des accidents de la circulation. Pour le ministre des Travaux publics, « On gagnerait mieux à respecter la loi que de faire payer les amendes aux usagers de la route, car 45% des routes sont en bon état». Le ministre de la Justice souligne avoir pris note de l’éventuelle hausse des amendes liées aux infractions routières. Le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale a souligné que l’opération de prévention routière qui doit se renforcer, a permis de verser près de 4 milliards de F au trésor public de 2011 à ce jour Résolutions Au terme des discussions générales, le réseau des législateurs camerounais pour la sécurité routière a pris de nombreuses résolutions pour pallier l’équation des accidents de la circulation: – arrimer la stratégie nationale de sécurité routière à celles des Nations-Unies, – adopter un plan d’aménagement des routes urbaines, avec des voies pour les motos taxis et les tricycles, – introduire dans les programmes scolaires, les modules sur les méthodes de prudence routière, – limiter l’âge des véhicules à l’importation, – améliorer la qualité de l’entretien du réseau routier sur les axes les plus fréquentés, – renforcer le système de signalisation, – aménager des aires de repos sur les grands axes routiers, – renforcer les capacités de prise en charge des hôpitaux le long des axes accidentogènes, – mettre en place les fonds routiers de 2e génération, – créer et installer les démembrement de la CONAC sur l’ensemble du territoire national, – rendre obligatoire le port du casque pour les conducteurs de motos et les passagers, – revoir à la hausse les amendes liées aux infractions routières, – créer des auto-écoles spécialisées pour les gros porteurs, – réformer les conditions d’obtention des permis de conduire, – multiplier les contrôles inopinés dans les agences de voyage. Adoptées unanimement en plénière par les élus du peuple, l’application de ces résolutions devra contribuer à réduire de manière significative les accidents sur les routes au Cameroun. Le Réseau des législateurs camerounais pour la sécurité routière (Légis-sécuroute) (lien) conduit par Donald Malomba Esembe, sait donc désormais sur quel levier il faudrait activer.


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