[Économie]le consupe enquête sur un autre scandale à la Camwater

Depuis une semaine les responsables de la Cameroon Water Utilities Corporation sont entendus par une mission spéciale du Contrôle supérieur de l’Etat. Elle enquête sur de présumées malversations financières opérées au sein de l’entreprise d’Etat. Une situation dénoncée par un ancien coaccusé de Jean William Sollo devant le Tribunal criminel spécial. Le Tribunal de première instance (TPI} de Douala-, Bonanjo a démarré l’examen de la citation directe introduite en décembre 2020 par Eugène Francis Abossofo contre la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) et trois de ses préposés, notamment Gervais Bolenga, son directeur général, Francis Onguene, exchef service de la comptabilité, et Gervais Bekonje, ancien directeur du contentieux. C’était jeudi dernier, 18 mars 2021. Lors de cette audience à laquelle aucun mis en cause n’a comparu, le tribunal a ordonné à M. Abossolo, promoteur des Etablissements (Etes) LMS Cameroun, spécialisés dans la vente du matériel hydraulique, à payer 40 mille francs représentant les frais de «consignation». C’est une formalité que l’auteur de la citation directe à l’origine du procès doit impérativement remplir avant l’examen du dossier au fond. L’audience reprend le 17 juin prochain. Dans ce litige, M. .Abossolo reproche à la Camwater et ses trois employés les faits présumés de «faux témoignage» et de «dénonciation calomnieuse». Les griefc allégués sont en rapport avec une bataille judiciaire qui a opposé devant le Tribunal criminel spécial (TCS) la Camwater au plaignant et deux autres personnalités, notamment Jean William Sollo et Jean Dieudonné Maah, entre 2018 et 2020. Devant le TCS, la Camwater imputait en effet aux trois hommes le prétendu détournement de 156 millions de francs opéré à travers le paiement-indu de 4 marchés qualifiés de «fictifs» et portant sur la livraison du matériel hydraulique à la Camwater en 2013. Le paiement critiqué avait été autorisé par M. Sollo, alors DG de la Camwater au moment des faits, et exécuté par son directeur des affaires financières, M. Maah. Mais le 1er juillet 2020, les accusés ont été acquittés pour «faits non établis». Personne n’a attaqué la décision. M. Abossolo a donc retourné le fusil contre ses anciens bourreaux.


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