Législatives et municipales 2020: élections menacées au noso

Entre violences, fuite des populations et déclaration de forfaits de certains partis politiques, les régions anglophones pourraient ne pas prendre part aux prochaines échéances électorales. Le Chef de l’Etat Paul Biya a finalement convoqué le corps électoral. Les élections municipales et législatives vont se dérouler le 9 février 2020. Le Président de la république a donc fait cette convocation dans les temps fixés par la loi. Seulement, si les politiques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) saluent cette sortie de Paul Biya, il reste que la tenue de ces élections demeure problématique, dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). Les violences au Noso D’abord en dépit des assises du Grand dialogue national, les violences n’ont pas cessé dans ces deux régions. Les groupes armés continuent leurs affrontements avec l’armée. Les kidnappings des autorités et des enseignants restent d’actualité. Le dernier kidnapping remonte au 7 novembre 2019. C’est celui de Ngam Confidence enseignant au département d’histoire de l’Université de Buea. Les meurtres les plus ignobles se commettent toujours. On se souvient encore de celui de Florence Ayafor, gardienne des prisons en service à la prison centrale de Bamenda. Cet assassinat a été posté sur les réseaux sociaux. La vidéo a montré une femme nue, traînée au sol, puis décapitée. Le crime a été commis le 29 septembre 2019. Il a ému toute l’opinion nationale et internationale. Washington pour ne citer que lui, a demandé qu’une enquête soit ouverte. La réticence des partis politiques En plus des violences au Noso, les partis politiques à l’instar du Social democratic front (Sdf) brandissent la menace d’un boycott, si les élections municipales et législatives doivent se tenir dans ses conditions. Le Sdf souhaite que la crise anglophone se résolve avant ces élections. Le parti a encore en tête sa débâcle lors de l’élection présidentielle 2018. Ayant présenté Joshua Osih à cette élection, le parti a enregistré le pire score de son histoire. Il a justifié cela par le fait que son bastion qui est le Noso était en proie à la crise anglophone. De plus de nombreuses personnes fuient ces régions pour les zones francophones.


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