Le premier exercice des questions orales de la 10ème législature aura livré toute son originalité. Premièrement, toutes les questions sont venues des députés femmes, comme si le mois de mars, le mois de la femme, livrait ses ultimes surprises à l’hémicycle après l’exposition et le vernissage sur le chemin du leadership féminin au sein de la Chambre basse. En deuxième lieu, rarement au Cameroun, on a vu le ministre en charge de la diplomatie camerounaise interpellé par la représentation nationale. C’est désormais chose faite, car Félix Mbayu, ministre délégué au ministère des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Commonwealth, représentant le ministre Lejeune Mbella Mbella, s’est prêté au jeu pour rassurer les députés choqués par les attaques venant de l’extérieur. A la manette pour dire la préoccupation de l’Assemblée nationale suite au silence du gouvernement face aux interférences étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun, trois femmes déchaînées portent la voix. «Nous constatons pour le déplorer que chaque problème interne, chaque crise intérieure de notre pays, fait l’objet d’interpellations voire d’invectives de certains gouvernements des pays étrangers. Ces derniers temps, à ces gouvernements se mêlent des parlementaires comme dans une symphonie qu’on a du mal à croire mal préparée à l’avance. Les propos sont parfois désobligeants, voire insidieux, les questions à la limite du mépris affiché à l’endroit de notre pays avec à la clé un parti pris évident et une condamnation d’avance. Les cas récents de certains parlementaires américains et du ministre français des affaires étrangères à la suite d’une interpellation d’un député français sont encore frais dans nos mémoires», largue L’honorable Ebangha Johanna épse Agbor Ntui avant de demander au patron de la diplomatie camerounaisejusqu’à quand le pays doit supporter cela sans réagir et sans protester. Elle a continué à égrener ce chapelet d’incongruités que vit son pays en rappelant que ces puissances qui piétinent allègrement la souveraineté nationale sont très allergiques quand le moindre jugement est émis sur les manifestations de leurs citoyens exprimant leur ras le bol de leur gouvernance publique. «Mr le ministre, qu’attend le gouvernement pour réagir et rappeler à ces pays le nécessaire respect de notre pays et des règles diplomatiques », s’interroge-t-elle pour conclure. Quant à l’honorableMariam Goni, toujours sur la même verve, elle va mettre en relief la situationsécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour en faire le constat « d’attaque et de déclarations incompréhensible sur notre pays, le Cameroun, dans certaines institutions et médias étrangers.
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