[Éducation]trois élèves poursuivis pour l'assassinat de leur camarade

Accusés de meurtre en coaction, trois jeunes gens détenus à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis cinq ans, répondent de leurs actes devant la barre. Ils nient les charges qui pèsent sur leurs personnes pendant leurs témoignages. Les établissements scolaires et universitaires semblent devenir des laboratoires de perversion et de criminalité juvéniles. La consommation de la drogue, les pratiques sexuelles désordonnées, les sectes exotériques et les crimes y sont légion. Le cas de l’assassinat de M. Mebara Messanga, élève au lycée de Nkolbissong en 2016 fait partie de la longue liste des crimes et délits causés par les élèves ou étudiants dans l’ensemble du territoire national. En effet, M. Nkwaha Nzog Théo junior, élève en classe de 3e au lycée de Nkolbissong à Yaoundé âgé .de 15 ans à l’époque des faits, en compagnie de son «meilleur ami» Assan et Ro’drigue Mandeng Onana, tous deux issus des établissements voisins au sien, sont accusés du meurtre de M. Mebara Messanga, un autre élève du lycée de Nkolbissong. Les trois compagnons qui croupissent à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis 2016, ont été renvoyés en jugement devant le Tribunal de grande instance fTGI) du Mfoundi. Selon l’accusation, M. Mebara Messanga a trouvé la mort après avoir reçu deux çoups de poignard au dos. L’arme du crime dont s’était servi un certain Ndjimeki alias Rochnel au cours d’une bagarre générale lui avait été remise dans un sac quelques jours auparavant par Assan. Curieusement, Ndjimeki alias Rochnel, l’acteur principal du crime, avait plutôt été écarté des poursuites judiciaires au contraire. La représentante du parquet explique qu’il s’agissait en fait, dans cette affaire, d’un acte de vengeance de la part de M. Nkwaha Nzog Théo Junior, qui voulait régler son compte à M. Mebara Messanga, la victime. Ce dernier à qui il avait gardé rancune pour l’avoir giflé une année avant le forfait. Le 19 mars 2021. les trois mis en cause ont enfin donné, chacun, sa version des faits, cinq ans après leur interpellation. M. Nkwaha Nzog Théo Junior, le premier à prendre la parole, raconte qu’en 2015, il a reçu la gifle de M. Mebara Messanga qui le réprimandait de s’être assis sur le banc qu’il avait occupé quatre ans durant avant l’obtention de son brevet d’études du premier cycle (Bepc). Pendant la pause de la mi-journée, alors qu’il sortait de la cantine scolaire où il venait de prendre un repas en compagnie de son ami Ndjimeki alias Rochnel, il avait rencontré la victime, Mebara Messanga, et son frère Ngono Messanga. Il raconte s’être rapproché de M. Mebara Messanga pour lui demander les raisons pour lesquelles, il l’avait giflé l’année précédente. Face au silence de ce dernier, dit-il son compagnon Ndjimeki alias Rochnel est entré en scène dans l’affaire en reprochant aux Messanga le fait de frustrer les « plus petits » au sein de l’établissement. La vengeance Selon Théo junior Nkwaha Nzog, les propos de Rochnel vont provoquer la colère de Ngono Messanga, le frère de l’autre, qui avait engagé une bagarre. Il souligne que son intervention n’avait pas réussi à calmer la rixe. Finalement, Mebara Messanga, qui voulait séparer les deux bagarreurs, avait été blessé. Théo junior dit ignorer l’auteur du crime. «Après l’accident, je ne me doutais de rien, je suis rentré à la maison. Le jour suivant, j’ai été interpellé dans la cour du lycée et informé du décès de Mebara Messanga. Les policiers m’apprenaient aussi que j’étais impliqué dans son assassinat», a-t-il déclaré.


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