Le président régional du Sdf pour le Littoral revient, de long et en large, sur les assisses du bureau exécutif régional, tenues le weekend dernier à Douala. Une réunion du bureau exécutif régional du social democratic front (Sdf) pour le Littoral s’est tenue dimanche 25 octobre 2020. Peut-on savoir ce sur quoi, vous et vos équipes ont planché ? Bien évidemment, le bureau régional du Sdf pour le Littoral s’est retrouvé à Douala avec les responsables des unités politiques régionales, les coordonnateurs et les présidents des circonscriptions électorales à l’effet de dresser un état des lieux de fonctionnement de nos structures à la base. Il est question pour nous de les redynamiser, les remobiliser à brèves échéances, autour des objectifs que nous nous sommes fixés. A savoir l’organisation des manifestations publiques pacifiques. Nous ne pouvons bousculer ce régime, si nous ne revenons pas à nos fondamentaux. Etre dans une posture d’opposition frontale vis-à-vis le régime de Yaoundé. Nous avons été laminés lors des dernières élections et nous pensons à mieux structurer le parti si nous voulons retrouver la combativité qui a toujours caractérisé le Sdf. Beaucoup ont commencé à douter de nous, à cause de choix, nos hésitations, nos stratégies toujours pas bien comprises. Nous pensons que si nous adoptons cette posture qui a fait la force du Sdf, si nous mettons dans une opposition frontale face au régime criminel de Yaoundé, le peuple de l’opposition va nous refaire confiance. Certains acteurs politiques occupent notre couloir naturel que nous n’aurons jamais dû abandonner. Nous devons retrouver ce couloir de la lutte avec d’autres forces du changement. C’est ensemble que nous pouvons mettre en difficulté le régime de Yaoundé. C’est la raison fondamentale de la rencontre de ce dimanche. Quel est le message que vous avez passé à vos militants et sympathisants ? Il est question pour nous de les réarmer moralement. Nous leur disons de se mettre en ordre de bataille, afin que le Sdf retrouve ses auréoles et sa combativité d’antan. Nous avons décidé de boycotter les régionales. Depuis la convocation des collèges électoraux, le calme n’est pas revenu dans les deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Ces parties du pays sont dans une situation de chaos. Vous n’avez qu’à voir ce qui s’est passé ce week-end à Kumba, où des enfants ont été sauvagement décapités et d’autres grièvement blessés, par des hommes sans foi, ni loi. Dans un contexte où le gouvernement, dans sa propagande habituelle, avait assuré les parents des dispositions sécuritaires prises pour un retour de classes sans heurts. Nous constatons que c’était du pipeau, de la roublardise. Eu égard à cette tragédie de trop que nous avons enregistrée. C’est l’une des raisons de ce boycott. Ensuite, le Code électoral n’est pas digne de celui d’un pays dit démocratique. Nous avons exigé que ce Code inique soit révisé. Que tout le système électoral soit réformé. Elecam, le Conseil constitutionnel et toutes les autres institutions en charge des élections soient toilettés de manière consensuelle et de fond en comble. Nous avons d’autres chantiers, à savoir, être sur le terrain de la contestation, occupé par le Mrc, en avance sur nous de ce point de vue. Dans le cadre de la mutualisation des forces du changement, nous devons nous mettre ensemble avec les autres pour bousculer le régime en place. D’autres descentes sur le terrain vont suivre dans les jours à venir, après ce brainstorming régional, question de remobiliser les troupes.
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