Dialogue national : l'implémentation des résolutions toujours attendues

Un mois jour pour jour après la fin des pourparlers de paix, aucune des recommandations transmises au chef de l’Etat n’a encore été mise en oeuvre. En clôturant les travaux du grand dialogue national, le 04 octobre dernier au Palais des congrès de Yaoundé, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a assuré que les résolutions qui ont été formulées pendant ces pourparlers seraient mises en œuvre par le président de la République, Paul Biya, en fonction de leur priorité. Un mois jour pour jour après, les regards restent rivés vers Etoudi. Le chef de l’Etat a pris quelques mesures de décrispation, notamment la libération de 333 détenues dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et celle du président et d’environ 200 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Sans plus. Les participants ont recommandé la reprise immédiate des projets qui ont été suspendus au cours des trois dernières années, la réhabilitation des installations et des infrastructures publiques détruites ou rendues obsolètes, la reconstruction des infrastructures économiques prioritaires, le recensement des personnes déplacées et l’évaluation de leurs besoins socio-économiques de base, etc. L’opinion publique attend avec une certaine frénésie la session de novembre qui s’ouvre dans quelques jours au Parlement, avec l’espoir de voir déposé par le gouvernement, des projets de lois relatifs au statut spécial à accorder aux régions du Nord-Ouest du Sud-Ouest, l’abrogation de la disposition relative à la nomination des délégués du gouvernement au titre du régime spécial applicable à certaines localités, entre autres recommandations contenues dans le rapport général des travaux de Yaoundé. Un mois après, même le comité de suivi de la mise en œuvre des résolutions du grand dialogue national, dont la création a été appelée de tous leurs vœux par les représentants des régions, du gouvernement, etc., n’a pas vu le jour. Sur le terrain dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, cependant, les armes continuent de crépiter et les morts de se compter.


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