[Politique]CEMAC,les enjeux du sommet extraordinaire

Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale se retrouveront bientôt lors d’un sommet extraordinaire, en vue de plancher sur la situation dans la sous-région. Sauf changement, la rencontre prévue en août prochain à Yaoundé autour du chef de l’Etat camerounais Paul Biya, par ailleurs président en exercice de la CEMAC, constituera une première du genre en présentiel, suite à l’irruption de la pandémie du coronavirus. Depuis quelque temps, ce dernier a dépêché des émissaires auprès de ses homologues pour la circonstance, tandis que du coté de la Commission de la CEMAC, l’on s’active pour lesdits préparatifs. S’il est vrai que les dirigeants de la sous-région aborderont les problèmes politiques et sécuritaires qui secouent cette partie du continent, la trame de ce sommet portera essentiellement sur les enjeux économiques, dans un contexte difficile renforcé par la crise sanitaire liée au Covid-19. Pour l’année 2021 la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) table sur un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 1,3% contre-1,7% en 2020, une légère hausse des tensions inflationnistes à 2,7%, contre 2,4% un an plus tôt, soit un PIB de -2,9% en 2021 contre-3,1% en 2020. Des signaux loin d’être au vert, ce qui nécessite des mesures fortes et efficaces pour retrouver une croissance durable. C’est dire qu’en dépit d’une relative reprise, les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) sont loin de sortir de la récession. Si en 2016, le sommet des chefs d’Etat avait principalement pour but la réaffirmation de la volonté de disposer d’une monnaie stable et forte alors que le spectre d’une dévaluation planait sur le Franc CFA – d’où la signature avec le Fonds monétaire international (FMI) des accords de financement ayant débouché sur la Facilité élargie du crédit (FEC)-, il est davantage question cette année de puiser dans les vertus de la solidarité régionale pour faire face aux crises exogènes. Les chefs d’Etat pourraient également donner une orientation claire sur la mise en œuvre du Programme des Réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) qui a permis le rétablissement des fondamentaux macroéconomiques, indique-t-on. La table ronde des investisseurs en novembre 2020 à Paris a permis de collecter 3,8 milliards d’euro, soit, 2 492,6 milliards de FCFA pour le financement d’une dizaine de projets intégrateurs en zone CEMAC. Des actions qui participent dans la résilience économique de l’Afrique centrale. Achille Mbog Pibasso Achille Mbog Pibasso, Directeur de rédaction de Financial Afrik, est diplômé en journalisme et en communication d’entreprise. Particulièrement intéressé par l’économie et la finance, c’est également un féru des sujets politiques. Son expérience d’agencier lui permet de traiter de tous les sujets d’actualité


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