Plus de 60 morts dans les affrontements entre l'armée et les sécessionnistes au Cameroun
Plus d’une soixantaine de personnes ont trouvé la mort dans les affrontements entre les forces de défense et de sécurité et des milices sécessionnistes qui combattent pour « l’indépendance » des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, a appris lundi APA de sources médiatiques.Selon la presse locale, dont The Post, The Daily et The Guardian, plus de 65 civils ont été tués ont trouvé la mort pendant les affrontements qui ont eu lieu pendant le week-end. Ces morts enregistrés notamment dans les localités de Babungo, Bali et Batibo dans la région du Nord-ouest démontrent la gravité de la violence dans la zone anglophone où diverses sources font état également des dizaines de maisons détruites et incendiées. Des sources militaires précisent que des personnes « définitivement anéanties » sont essentiellement des miliciens appartenant à des groupuscules armés qui écument cette partie du pays, dont les agissements ressemblent de plus en plus à des « bandits de grand chemin » avec comme objectif de terroriser les populations et d’extorquer des fonds à travers des prises d’otages et d’autres menaces. D’après les journaux qui font état d’un « week-end particulièrement meurtrier », d’« un carnage qu’on n’avait jamais vu », la situation sécuritaire se détériore de plus en plus dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, où plus de 500 000 personnes sont déplacées et réfugiées notamment au Nigeria, voisin, alors que la situation humanitaire est de plus en préoccupante comme l’a indiqué vendredi dernier le Programme alimentaire mondial (PAM) qui distribue depuis deux semaines des denrées alimentaires aux sinistrés. En deux ans de conflit, Amnesty International fait état de plus de 700 morts, pendant que le ministère de la Défense situe à plus de 160, le nombre de militaires, gendarmes et policiers tués depuis le déclenchement de cette crise.