A plus de 80 ans, l’homme est fatigué et ce n’est pas à tous les endroits qu’il faut l’encourager à y aller pour montrer une autre image de lui et des camerounais. Pour nous autres qui avons suivi son accueil, à Paris, on a vu le président Macron qui avait trop d’invités à recevoir, l’accueillir. Les deux se font l’accolade et Macron le laisse pour aller s’occuper du suivant. Le président Paul Biya est bloqué sur la marche. S’il force, il trébuche et tombe et s’il recule, il se fait briser la tête. C’est la vigilance des gardes français qui lui a fait éviter le pire qui l’a soutenu en le tenant par les aisselles et le poussant comme un vieux camion afin qu’il démarre.
Pourtant, l’homme ne répond jamais aux grandes réunions africaines qui se déroulent en terre africaine, mais alors, il va chercher quoi à Paris, pour offrir cette honte aux africains? Pourquoi son entourage surtout sa femme, le laisse aller dans ces grands sommets sachant bien, qu’il y a va pour dormir, ne se souviendra de rien. Il y va en tant que figurant et c’est désastreux.
Qu’est-ce qu’il a retenu au cours de cette rencontre? Qui ne sait pas que les européens ne font plus confiance aux présidents africains pour leur octroyer autant de milliards de dollars à gérer pour le renouvellement de la planète? Ça fait combien d’années qu’ils promettent de donner 100$ milliards aux pays africains à cause de la destruction des forêts et qui n’a jamais vu le jour? C’est un spectacle hideux, humiliant encore que la France qui perd ses colonies veut les utiliser pour tenter de rattraper ce qui peut l’être.
Franck Biya ou le premier ministre pouvait représenter valablement le père Biya à ce colloque que d’y aller se faire ridiculiser comme un vieux camion, qu’on pousse avant de démarrer.
Il lui faut éviter ces genres de frustrations qui se déteignent sur tous les africains, ils en ont fort. C’est une scène d’horreur. Si ce n’est pas le président sud-africain, aucun d’entre eux, n’oserait prendre la parole pour dire à ces européens que les africains ne sont pas des enfants qu’il faut flatter avec des discours car ils ont besoin du concret, du palpable.
Sur le sujet, le président ivoirien Alassane Ouattara a vu juste de se faire représenter par son premier ministre Patrick Achi et il a réservé le reste aux élèves de la France-Afrique, pour certains, qui n’étaient pas allés à l’Elysée, depuis des lustres.
Désormais, garder le président Paul Biya dans son palais et non aller l’exposer comme son entourage vient de le faire ridiculiser à Paris et pour une fois, il n’a pas essuyé la huée de ses compatriotes, cette nouvelle brigade anti-troisième mandat.