[NOSO]renforcer la cohésion entre les déplacés et les populations hôtes

Cet engagement a été pris par la responsable du bureau régional Ouest WilpfCameroon lors de son ouverture à Dschang le vendredi 25 février dernier. Dschang, du fait de sa proximité avec le Sud-Ouest et le Nord-Ouest compte 75.000, sur les 162.700 déplacés de la crise anglophone vivant dans la Menoua, dans une région de l’Ouest qui regorge le grand nombre de ces populations en situation de vulnérabilité, constitués en majorité de femmes et de jeunes. D’après l’analyse de la dimension genre dans les confits menée par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WilpfCameroon), ces survivants de la crise souhaitent transformer la perception négative que la communauté a vis-à-vis d’eux, en s’autonomisant et en devenant de véritables acteurs de cohésion sociale et de construction de la paix. Selon les déclarations de Sylvie Jacqueline Ndongmo, présidente de la section camerounaise de cette organisation, à l’occasion de l’ouverture de son bureau régional Ouest le vendredi 25 février dernier à Dschang, qui cadre avec le plan stratégique de cette organisation, il est question de « véritablement engager les populations de la région à rallier le mouvement Wilpf en construisant la paix. L’autre raison, c’est que depuis 2019, nous travaillons aux côtés des autorités administratives, religieuses, traditionnelles pour barrer la voie aux effets de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en termes d’impact sécuritaire ». L’ouverture d’un bureau de liaison de WilpfCameroon à Dschang dans la région de l’Ouest s’inscrit, a-t-on appris, dans la logique du renforcement de la présence de cette organisation sur le territoire national et surtout de l’amplification de la voix des femmes au niveau local. « L’Ouest, avec la ville de Dschang en particulier, est l’une des régions les plus affectées par les conflits au Cameroun, d’où la forte demande au niveau local pour une participation accrue des femmes aux processus de paix. Au niveau de la région, nous pensons qu’avoir un bureau, cela nous permettra d’être plus efficaces dans l’accompagnement que nous apportons aux autorités dans la lutte contre cette situation déplorable pour notre pays », a précisé Sylvie Jacqueline Ndongmo. Brigitte Kaké, responsable de ce bureau, s’est donnée pour feuille de route de travailler pour « la cohésion sociale entre les différentes communautés, notamment les personnes déplacées internes, les populations des localités hôtes et les couches vulnérables ».Au niveau de la réponse aux crises, cette organisation a désormais deux bureaux régionaux. A l’Est, il adresse spécifiquement les questions des refugiés. Le bureau de l’Ouest, s’intéressera quant à lui, aux questions de personnes déplacées internes. « C’est pour cette raison que nous conduisons depuis janvier, le projet de renforcement de l’autonomisation économique des femmes déplacées et des filles-mères des communautés hôtes du département de la Menoua. Nous avons ainsi formé 500 femmes. On en aura plus parce que la demande est plus forte », a-t-elle ajouté.


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