Le gouvernement a lancé un appel aux États membres de la Francophonie pour qu’ils punissent les promoteurs de la violence et du terrorisme au Cameroun, basés dans leurs pays respectifs, conformément à leurs lois nationales.« L’utilisation de la violence, fusse-t-elle légitime, ne doit pas trouver un écho favorable dans ce monde contemporain. Nul n’étant à l’abri du fléau du terrorisme, tous nos efforts doivent être mutualisés pour lui donner une réponse unique, en particulier lorsqu’un pays en est victime. Aussi, c’est le lieu pour moi de demander aux pays où résident les commanditaires de ces actes odieux de les livrer à la justice afin qu’ils répondent de leurs crimes », a soutenu le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures (Minrex). Felix Mbayu (photo) s’exprimait ce mardi 6 juillet lors de la 115e session du Conseil permanent de la Francophonie qui se tient à l’effet d’examiner la situation politique dans l’espace francophone, plus particulièrement au Cameroun, au Tchad, au Mali et à Haïti. « Je voudrais ici me féliciter de la mise en accusation aux États-Unis récemment des individus soupçonnés de fournir armements et financements aux terroristes opérant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Cette action a permis de noter une réduction remarquable des activités néfastes de cette diaspora qui sponsorisait ces actes de violence », a indiqué Felix Mbayu pour persuader les pays membres de la Francophonie à faire de même.Trois personnes d’origine camerounaise ont été inculpées pour trafic d’armes le 1er juin dernier aux États-Unis. Selon la justice américaine, elles auraient transporté des armes par bateau depuis 2017 en direction du Nigeria, pays frontalier des régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le 7 juin dernier, le secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Antony Blinken, a annoncé des restrictions de visas aux personnes impliquées dans des violences dans les régions anglophones et réitéré l’engagement de son pays à œuvrer pour le retour de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. « Cette décision reflète notre engagement à faire avancer un dialogue pour résoudre pacifiquement la crise anglophone et soutenir le respect des droits humains », a-t-il précisé. Le gouvernement est néanmoins « toujours disposé à engager des contacts constructifs avec sa diaspora », a assuré Felix Mbayu.
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