Selon le commandant en chef des Ambazonian Dark Forces, les femmes ne devraient pas être ciblées.
Une cinquantaine de femmes âgées de 50 ans et plus, ont été enlevées par des combattants séparatistes. Dans une vidéo, le kidnapping a été revendiqué par le commandant en chef des Ambazonian Dark Forces (ADF), Capo Daniel.
« Les femmes, en particulier celles âgées, ne devraient pas être ciblées. Surtout qu’elles ne participaient à aucune hostilité », a-t-il précisé. « Ce qui s’est passé à Babanki est inacceptable […], les populations ont le droit de se plaindre et de protester », a-t-il déclaré.
Contacté par Jeune Afrique, Berinyuy Cajetan, responsable des droits humains au Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique, a condamné cet acte. « L’acte est inacceptable et barbare ».
Pour le militant Agbor Balla, cet enlèvement est « un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Il est embarrassant que de soi-disant « protecteurs » de la population soient maintenant des persécuteurs de la population. »
Dans le département de la Mezam, les habitants ont dénoncé à plusieurs reprises des cas de violation des droits humains. En effet, le montant de la taxe a été fixé à 10 000 francs CFA par mois pour les hommes, 5 000 francs pour les femmes, et 500 francs pour les enfants. Le but étant d’obliger les populations locales à soutenir les séparatistes et « contribuer au financement de la reconstruction des deux régions en crise », selon les termes de Cho Ayaba, leader sécessionniste en exil.