Le canada toujours partant pour la résolution de la crise anglophone

La ministre canadienne en charge des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a rappelé aux médias que son pays «voulait toujours négocier un accord» entre les protagonistes de la crise sécessionniste en cours dans les régions anglophones du Cameroun. Les processus de paix sont toujours compliqués, toujours longs aussi alors l’objectif est de faire en sorte de jouer un rôle positif et d’appeler les parties à la table de négociation, a-t-elle expliqué.

«Nous avons été approchés par le gouvernement camerounais, et nous avions également un représentant de l’Onu présent lors de la médiation»

a-t-elle précisé.

 

Mardi dernier, apprend-on, un porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré à des médias locaux qu’Ottawa était «en contact (…) avec des responsables du gouvernement camerounais». Quelques jours auparavant, le Canada avait annoncé la tenue de pourparlers avec le gouvernement camerounais et plusieurs groupes armés, protagonistes d’un conflit qui a pris de l’ampleur depuis 2017 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le gouvernement camerounais a, le 24 janvier dernier informé l’opinion publique nationale et internationale qu’il n’a confié à aucun pays ou entité extérieurs, un quelconque rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise sécessionniste anglophone.

Dans un communiqué signé du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il rappelait «qu’il appartient d’abord au peuple camerounais, aux institutions et aux dirigeants qu’il s’est librement donnés de rechercher des voies et moyens appropriés pour la résolution des problèmes auxquels [l]e pays est confronté».

Cette mise au point intervient trois jours après une annonce signée par l’attaché de presse du cabinet de la ministre canadienne Mélanie Joly, informant l’opinion nationale et internationale de ce que son pays avait été choisi par les parties en conflit comme facilitateur pour la résolution de la crise sécessionniste anglophone.

Dans ledit document, daté du 20 janvier, la ministre affirmait pourtant que plusieurs faction indépendantistes «ont conclu un accord avec le gouvernement du Cameroun pour que le Canada ouvre des pourparlers de médiation afin de rétablir une paix durable» dans cette partie du pays.
Les parties ont également convenu de former des comités techniques pour débuter le travail visant à bâtir des mesures de confiance, note ledit document, précisant en outre que l’accord visant à amorcer un processus formel «constitue un premier pas essentiel vers la paix et vers un avenir plus sûr, plus inclusif et plus prospère pour les civils touchés par le conflit».

Aussitôt, plusieurs puissances et chancelleries occidentales avaient chaudement salué l’initiative prétendument confiée au Canada, alors qu’au même moment Yaoundé remettait à l’ordre du jour la tenue en fin 2019 du Grand dialogue national sur le sujet ayant accouché de résolutions concrètes, actuellement mises en œuvre pour mettre fin à la crise.
Selon les Nations Unies, plus de 6000 personnes ont déjà perdu la vie dans cette guerre séparatiste pour quelque 800.000 déplacées.


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