13 notables détenus captifs au nord-ouest

Aucune raison officielle n’a été donnée pour leur arrestation. Mais les militaires les soupçonnent de collaborer avec les groupes armés séparatistes sévissant dans la localité. 13 notables de la chefferie de Bangolan, dans l’arrondissement de Babessi, région du Nord-ouest, sont arbitrairement détenus dans les locaux de la gendarmerie à Ndop. Ils y vivent un véritable calvaire, apprend-on auprès de l’ONG Mandela Center International. C’est dans un communiqué datant du 22 mai 2020. Refus de coopérer avec le roi Aucune raison officielle n’a été donnée pour leur arrestation. Mais selon notre source, les militaires les soupçonnent de collaborer avec les groupes armés séparatistes sévissant dans la localité. L’on reproche également à ces hommes de ne pas coopérer avec le roi, le sénateur Chafar Isaac pour amener les combattants à déposer les armes conformément aux vœux du chef de l’Etat. La souffrance des 13 notables commencent le 13 mai 2020. Aux environs de 2 heures du matin, des militaires camerounais lourdement armés, ont fait irruption dans la localité de Bangolan. C’est dans l’arrondissement de Babessi, département de Ngoketunjia. Arrestation illégale Après avoir pris d’assaut toutes les maisons d’habitation, 13 personnes dont quatre hauts notables du conseil des neufs responsables de la désignation du roi ont été illégalement arrêtées. Elles sont conduites « manu militari » au centre de santé catholique Saint Baptiste de Bangolan. Un centre « érigé depuis quelques temps en camp militaire », apprend-on. Après trois jours de captivité dans cette forteresse militaire, les personnes arrêtées ont été transférées à la compagnie de gendarmerie de Ndop. C’est le chef-lieu du département de Ngoketunjia. Des voix se lèvent Malgré les efforts déployés jusqu’ici pour leur libération, les notables sont toujours maintenus captifs dans les locaux de la gendarmerie à Ndop. « Il s’agit clairement d’une arrestation illégale, sans aucun mandat ni titre de justice survie d’une détention arbitraire qui est une violation du droit à la liberté et s’inscrit dans le non-respect du droit national et des standards internationaux auxquels la République du Cameroun a librement souscrit ». Déclare Jean Claude Fogno, le secrétaire exécutif permanent de l’ONG Mandela Center International.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires