Selon les dernières prévisions fournies par l’Observatoire national sur les changements climatiques au Cameroun (Onacc), il y a lieu de craindre des situations d’inondation dans plusieurs zones à risques sur l’ensemble du territoire national. Pour l’Onacc, ces inondations ne seront pas sans conséquences.
«Il y a un risque élevé d’enregistrer de nouveaux cas de choléra dans certaines grandes agglomérations des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Littoral, du Sud-Ouest, du Centre (surtout Yaoundé), du Sud et de l’Est suite à la contamination des points d’eau et aliments par les eaux de ruissellement souillées», prévient l’Onacc.
Le Cameroun fait toujours partie de la dizaine des pays du continent où des épidémies de choléra ont été signalées ces derniers mois. La résurgence de cette maladie diarrhéique aiguë est intervenue en octobre 2021 au Cameroun. À la fin de l’année 2022, le bilan officiel était de 272 décès pour plus de 12?000 cas identifiés.
Cette année, alors que les autorités sanitaires croyaient avoir maîtrisé la situation, on a enregistré une explosion de nouveaux cas, surtout dans la ville de Yaoundé. Si la situation est à nouveau apaisée, le risque d’enregistrer de nouveaux cas demeure encore.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est convaincue que l’épidémie de choléra est activée dans un contexte marqué des phénomènes climatiques extrêmes. L’OMS pointe aussi du doigt la recrudescence des conflits armés et les épidémies d’autres maladies telles que la poliomyélite. Ce qui fait bien du Cameroun une des zones à risque.