Dès demain, 5 juillet 2023, plus de 200 exposants vont prendre d’assaut l’esplanade du Musée national de Yaoundé. C’est à l’occasion de la huitième édition du Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Yaoundé (Sialy), qui va donner à voir tout ce que le Cameroun a de meilleur en termes de produits dans ces différents domaines. Hier, l’espace apprêté pour l’évènement était déjà paré de ses plus beaux atours, parsemés de stands en cours d’installation. Au-delà de l’exposition des produits, les visiteurs et autres invités de marque venus du Cameroun et d’ailleurs auront droit aux conférences, rencontres B2B, jeux tombola et autres animations culturelles. Le but de cette rencontre est de positionner ces domaines comme des maillons essentiels de croissance, en lien avec la Stratégie nationale de développement. Pour saisir les contours de cette manifestation, CT a approché la promotrice du Sialy, Bibiane Motto Atsama.
La huitième édition du Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire s’ouvre officiellement ce mercredi. Quelles sont les innovations de cette année ?
Cette édition diffère des précédentes à travers une touche apportée dans la problématique abordée. Il s’agit des changements climatiques. Pour aider nos producteurs à ne pas freiner leurs activités de production du fait de ce phénomène, nous avons fait venir une entreprise turque qui va nous montrer comment produire dans un contexte de changement climatique. Au-delà des hommes, il y aura aussi des engins du Centre national d'études et d'expérimentation du machinisme agricole, parce que pour produire plus, il faut de grands espaces. Pour les exploiter, il faut des engins et non plus des machettes. Nous attendons des producteurs qu’ils se mettent ensemble, afin d’éviter de transporter un engin pour la plantation d’une seule personne. Cela se fera donc par région, afin de ne léser personne. Outre les producteurs qui seront présents ici, nous invitons le grand public à venir vers nous pour bénéficier de ces services gratuitement. Tout ceci a pour but de permettre le décollage de l’industrie agroalimentaire de notre pays.
L’agriculture et l’agroalimentaire sont deux secteurs sur lesquels le Cameroun travaille à améliorer sa production pour limiter les importations et impulser son développement. En quoi votre Salon peut-il participer à l’atteinte de ces objectifs ?
Nous faisons à chaque fois des propositions dans ce sens au gouvernement. Mais il se trouve que du fait des contraintes budgétaires, l’Etat n’arrive pas toujours à les mettre en œuvre. Aussi, le contexte économique ne permet pas à l’Etat de nous accompagner dans tout ce que nous faisons