Cette succursale du Port Autonome de Douala a pour but d'assurer une gestion efficace et rentable de ce capital foncier qui inclut des actifs résiduels de l'ex ONPC et comprend 23 propriétés immatriculées.
Réuni en sa 110ème session mardi 30 mai dernier dans la salle de réunions de son siège, le Conseil d’administration du Port autonome de Douala (PAD) a créé la Régie du Patrimoine Immobilier, pour une gestion rentable et efficace de l’important patrimoine immobilier du portefeuille du PAD. Une consécration de la prise en main de la gestion de l’actif résiduel de l’ex-ONPC, après le transfert effectif, comme le stipule l’article 22 en ses alinéas 1 et 2 du décret du 24 janvier 2019, portant réorganisation du Port Autonome de Douala.
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Les administrateurs du PAD à travers une résolution, ont donné quitus au directeur général, Cyrus Ngo’o : « à engager et à conduire toutes les diligences nécessaires, à signer tous documents utiles, et à accorder tous pouvoirs nécessaires et, de façon générale, prendre toutes décisions utiles à la mise en place d’une nouvelle structure qui sera chargée de gérer le patrimoine immobilier » de l’organisme portuaire. Un patrimoine immobilier qui n’a pas cessé de s’agrandir au fil des ans et que va désormais gérer la Régie du Patrimoine Immobilier (RPI), est aujourd’hui constitué de 23 propriétés immatriculées, dont 22 bâties dans la ville de Douala et une non bâtie à Yaoundé.
La contenance superficielle de l’ensemble de ces propriétés étant de 20ha 77a 39ca. La création de cette nouvelle entité vise une gestion optimale du patrimoine du PAD, avec une pleine visibilité et une rentabilité maîtrisée. L’objectif in fine étant de permettre non seulement la sécurisation de ce patrimoine bâti et non bâti, d’en assurer le développement, la modernisation, la viabilisation, l’entretien et la maintenance. Cette option de gestion devrait également permettre d’effectuer de nouvelles acquisitions, et éventuellement de faire des placements en cas de besoin.
La valorisation de ce patrimoine immobilier devant permettre par exemple au PAD de renforcer sa capacité d’endettement. Par ailleurs, ce nouveau cadre de gestion facilitera par exemple une meilleure valorisation du Club House du PAD, des deux immeubles de la « Cité du port » à Bépanda ainsi que des résidences individuelles dont la gestion actuelle n’est pas maîtrisée. De même, les résidences du Directeur général et du Directeur général adjoint, ainsi que les 14 villas de la Crique Tokoto seront rationnellement entretenues et maintenues, pour limiter leurs charges budgétaires qui ne cessent de croître d’année en année.
L’option est prise pour la forme juridique la plus souple et la plus adaptée pour gérer ce patrimoine, mais également pour permettre à la nouvelle entité d’assurer d’autres missions qui pourraient lui être confiées par le PAD. Après la transformation de ses quatre régies (Régie du Terminal à Conteneurs, Régie déléguée du Remorquage, Régie déléguée du Dragage et Régie de Police et de Sécurité) en filiales (pour les deux première) et succursales (pour les deux autres), le PAD a décidé de créer une troisième succursale. La succursale, dans le contexte et compte-tenu de l’objet, étant la forme la plus appropriée et efficace de gestion du patrimoine immobilier de l’organisme portuaire.
Cette nouvelle régie, appelée à sortir définitivement de l’ornière le patrimoine du PAD et à le gérer avec transparence et efficience, aura pour objet, outre d’autres missions qui pourraient lui être confiées par le PAD, la maîtrise de tous les actifs immobiliers actuels et à venir, leur développement, leur entretien, leur maintenance et l’exploitation par la mise en location, la recherche et l’acquisition de nouveaux immeubles. Le PAD devant toutefois continuer à gérer les immeubles sièges, en raison de leur occupation par plusieurs administrations.