l'Afrique centrale recense les mesures pour l’essor de l’emploi des jeunes dans l’agriculture
Les pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RD Congo) ont tenu une rencontre du 12 au 14 février à Brazzaville au Congo, autour de la Banque africaine de développement (BAD) et du Bureau international du Travail (BIT). L’objectif était de faire des propositions pour dégager le potentiel de leurs économies rurales grâce à l’investissement dans le développement de l’emploi décent dans le secteur de l’agriculture dans la sous-région. Plusieurs délégations et personnalités ont participé au Forum de Brazzaville dont, Ousmane Doré, directeur chargé de l’Afrique centrale à la BAD, la sous-directrice générale de l’Organisation internationale du travail, Cynthia Samuel-Olunjuwon, etc. Au terme des travaux de trois jours ouverts par Firmin Ayessa, le vice-premier ministre congolais chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, les participants ont proposé plusieurs recommandations. Dans le détail, le Tchad a proposé entre autres, l’amélioration de la gouvernance politique et financière, la diversification de l’économie et le renforcement du capital humain. Pour la délégation gabonaise, recommandation a été faite de promouvoir un dialogue tripartite employeur-employé-gouvernement. Sans oublier la promotion de l’assurance agricole et la prévention et la gestion des catastrophes naturelles qui ravagent les aires agricoles. La Centrafrique a préconisé la restauration de l’Etat, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption qui crée les inégalités, l’amélioration du climat des affaires et la protection des zones rurales. Pour la Guinée équatoriale, il faut mieux former les jeunes. La délégation équato-guinéenne a alors posé son défi spécifique en ces termes : « les anciennes plantations de Malabo sont devenues des terrains urbains. Les terrains ont été vendus. Maintenant on est dans le besoin de récupérer ces terrains. On est en train de travailler avec l’OIT pour développer les outils afin d’encadrer la formation et l’emploi des jeunes. Ce n’est pas facile à cause de la crise financière et sociale. Il faut tenir compte d’un exode rural très fort. Il n’y a plus de jeunes dans les campagnes». La Guinée équatoriale a également proposé une meilleure gestion des immigrants venus du Cameroun et de l’Afrique de l’Ouest. Le Cameroun quant à lui, a indiqué qu’il faut améliorer la gouvernance sur le marché du travail, appliquer les conventions collectives, investir en milieu rural notamment dans les zones exposées à l’immigration rurale. « Il faut que ces propositions soient soumises à l’attention du sommet des chefs de l’Etat de l’Afrique centrale car c’est eux qui ont les pouvoirs politiques.», a déclaré la délégation camerounaise.