Insécurité : 110 écoles fermées dans l'Extrême-nord et l'Adamaoua

Les exactions du groupe terroriste Boko Haram et la recrudescence des prises d’otages avec demande de rançon sont à l’ origine de ces fermetures. Le phénomène de prises d’otages a modifié les habitudes et les comportements dans l’Adamaoua profond. Selon un rapport de l’Association pour la Promotion de l’élevage dans le Sahel et la Savane rendu public en décembre 2018, «dans le seul département de la Vina, 4266 personnes se sont déplacées des villages pour des grandes agglomérations». Une situation qui touche fortement le secteur éducatif. «Dans le seul arrondissement de Nyambaka situé dans le département de la Vina, les chiffres inquiètent. Sur les 64 écoles primaires et 10 écoles maternelles créées, à ce jour, 22 écoles primaires et 7 écoles maternelles ont déjà fermés leurs portes et ce, depuis la rentrée scolaire 2017/2018. L’effectif global des apprenants concernés par ces établissements fermés est d’environ 600 élèves», peut-on lire dans les colonnes du Trihebdomadaire L’œil Du Sahel en kiosque ce 25 mars 2019. D’après le maire de la commune de Nyambaka, Iya Ibrahima, toutes ces écoles ont été fermées à cause des prises d’otage. «Il faut dire ici que, ces écoles fermées n’avaient pas de maitres d’État, elles avaient uniquement les maitres des parents. Quand les quelques parents, notamment les éleveurs qui supportaient les charges salariales de ces enseignants ont commencé à être menacés, ils ont fui les villages. Par la suite, il n’y avait plus personne pour payer les enseignants. Après, ces derniers ont aussi abandonné», relate le maire.


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