Chris m"mon public n'est ni bamileke, ni beti, encore moins bassa, bamenda"

L’artiste de la chanson à succès “Chacun sa chance” Krys M réagit par rapport à tout ce qui se passe actuellement en Europe avec certains artistes qui sont boycottés par certaines personnes.

 

Chris M

L’affaire de boycott de certains artistes camerounais au niveau de l’Europe prend le tournant de la dérive tribale, avec les sorties de la diaspora Sawa, rapportées par Lebledparle.com. En guise de réaction, l’artiste Krys-M a fait une sortie, le jeudi 16 mars 2023, pour se prononcer. Pour sa musique n’a pas de frontière, ainsi que son public. Elle envisage de mettre un terme à sa tournée internationale. « …Alors  si ma tournée devrait s’arrêter pour nous éviter de nous opposer les  uns aux autres, j’arrête et je rentre , je ne voudrais pas qu on  s’entre-déchire nous jeunes au nom de la tribu… », écrit-elle.

Lebledparle.com vous propose la réaction intégrale

 

J’aurai pu ignorer tout ce qui se dit en ce moment mais par respect pour l’inquiétude manifestée par vous mon public, je me dois d’apporter ce petit éclairci afin de vous rassurer et rassurer tous les Camerounais d’ici et d’ailleurs.

La musique c’est mon métier. Si Francis Ngannou a de la  force pour taper les gens pour vivre, moi je n’ai que ma voix et je chante pour survivre. Depuis des années je subis les coups des coulisses de la musique dans la patience et la résilience comme tous les jeunes de mon pays

Aujourd’hui j’ai la chance d’être sous les feux des projecteurs grâce à un public dont je ne connais ni la couleur, ni la langue, ni l’ethnie…

Mon public n’est ni Bamiléké, ni beti, encore moins Bassa, Bamenda etc… il est Camerounais, Africain, mondial… En fait il est juste humain

Ma musique a peut-être un rythme qui s’identifie à une région mais les cœurs qu’elle touche n’ont pas de tête. Vouloir me mettre au centre des débats de tribalisme sincèrement je dis non. Ma musique porte l’empreinte des Camerounais de toutes les tribus avec qui je travaille depuis des années. Quand je voyage on ne dit pas de moi que je suis artiste “Bamiléké” mais artiste Camerounaise…

Les difficultés de mon pays n’ont pas de tribus, tous les jeunes Camerounais peu importe d’où ils viennent et où ils vivent sont soumis aux mêmes réalités que moi.


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