L'épouse franco-gabonaise d'Ali Bongo a été présentée devant un juge d’instruction mercredi, puis placée sous mandat de dépôt et conduite à la prison centrale de Libreville
L’ex-Première dame gabonaise, épouse du président déchu Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été incarcérée dans la nuit de mercredi à jeudi, selon une information révélée jeudi par la presse locale.
Sylvia Bongo a été placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, a indiqué le site d'information Gabonactu.com, citant une source judiciaire.
L'épouse franco-gabonaise d'Ali Bongo a été présentée devant un juge d’instruction mercredi. Une confrontation a eu lieu entre elle et Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président déchu, tombé en disgrâce et incarcéré depuis octobre 2021, dans le cadre d’une opération majeure anti-corruption menée par l'ancien régime. C'est à l'issue de cette confrontation que Sylvia Bongo a été placée sous mandat de dépôt et conduite à la prison centrale de Libreville, précise la même source. Elle est accusée de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux.
"Il s’agit de plusieurs milliards de FCFA", a affirmé l'avocat de Brice Laccruche Alihanga qui a participé à l’instruction, Me Anges Kevin Nzighou, cité par Gabonactu.com.
Le 28 septembre dernier, l'ancienne Première dame avait été épinglée par la justice gabonaise et maintenue en résidence surveillée. "Madame Sylvia Bongo Ondimba Valentin a comparu, le jeudi 28 septembre, devant le juge d’instruction qui l’a inculpée de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux", avait déclaré le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat, cité par Afrik.com.
Selon la même source, l’armée accuse l’ex-Première dame et son fils, Noureddin Bongo Valentin, d’avoir "manipulé" Ali Bongo. "La Première dame et Noureddin ont gaspillé le pouvoir d’Ali Bongo… Parce que depuis son AVC, ils ont falsifié la signature du président, ils donnaient des ordres à sa place en plus du blanchiment d’argent et de la corruption", avait indiqué le général Oligui, dont les propos avaient été rapportés par Afrik.com.
Noureddin Bongo Valentin, lui, avait été arrêté le 19 septembre et incarcéré à la prison centrale de Libreville. Présenté comme le successeur potentiel de son père à la tête du Gabon, il avait été coordinateur à la présidence puis conseiller stratégique d’Ali bongo au Parti démocratique gabonais (PDG).
Avec d’autres hauts responsables, Noureddin Bongo est accusé de "haute trahison contre les institutions", "détournement de fonds publics", "malversation financière internationale en bande organisée", "faux et usage de faux", "falsification de la signature du président", "corruption active" ou encore "trafic de stupéfiants".
Pour rappel, des militaires menés par le général Brice Oligui Nguema avaient pris le pouvoir, le 30 août dernier, écartant le président Ali Bongo qui venait de revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle du 26 août. Brice Oligui Nguema avait ensuite prêté serment devant les membres de la Cour constitutionnelle, devenant ainsi président de la transition au Gabon.
Source : Afric.com