Poste centrale de yaoundé : les raisons de la résistance des commerçants
Dans le cadre de l’embellissement de la ville, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtes, a initié un recensement de tous ces commerçants qui occupent « abusivement ce lieu de tourisme de la ville », a indiqué Jean Claude Tsila. A l’issue de ce décompte, 200 vendeurs ont été identifiés comme exerçant à la Poste centrale. Dans un entretien accordé la Crtv le 18 décembre, le préfet du Mfoundi faisait savoir que moins de 100 commerçants se sont rendus à Mokolo pour aller voir les espaces qui leur ont été alloués. Cependant, cet espace ne rassure pas les principaux concernés. En effet, au marché Mokolo ce 13 janvier, toute personne interrogée à ce sujet dit ne les avoir plus vus là-bas depuis le jour de présentation des comptoirs, au mois de novembre et d’ajouter « ils vont venir s’installer où ? Toutes les places-ci appartiennent à des commerçants. Mais c’est parce que dans ce secteur il n’y a pas la clientèle que nous-mêmes, abandonnons nos comptoirs pour aller vendre en bordure de route », confie un marchand de Mokolo. Il n’y aurait que deux hangars à l’intérieur du marché où se font les déballages des chaussures et des vêtements chaque matin. Et après ce déballage, les grossistes et les détaillants se retirent pour aller vendre ailleurs. C’est ainsi que le reste de la journée est morose ici, confient des habitués des lieux. Par ailleurs, le marché n’a aucune influence. En plus de ces raisons, les supposés recasés posent le problème de l’insécurité dans la zone. Puisque ces derniers, comme ceux de Mokolo, expliquent que ce secteur, « Mokolo Elobi », est le repaire des fumeurs de chanvres, des agresseurs, etc, impossible d’y rester jusqu’à 18h. Habitués à vendre jusqu’à plus de 23h, à partir de 18h, des commerçants de Mokolo rappliquent à la Poste centrale pour continuer les ventes.