[Faits Divers ]le fils d'un ancien ministre des finances arrêté pour traffic d'Ivoire
Il a été appréhendé avec quatre autres personnes en possession de produits de la faune. Au moment de leur arrestation, les trafiquants fauniques étaient sur le point de réaliser une transaction illégale impliquant la vente de deux défenses en ivoire, lorsque des agents de la faune sont arrivés sur les lieux au quartier Omnisport à Yaoundé. L’arrestation a eu lieu au cours de l’opération coup de poing menée par la délégation régionale des Forêts et la Faune du Centre, en collaboration avec la brigade de gendarmerie Ngousso à Yaoundé.Une organisation non gouvernementale appelée LAGA a techniquement assisté l’opération. Agé de 44 ans, le fils d’un ancien ministre des Finances a transporté les défenses dans sa voiture noire de marque Toyota Prado, accompagné de ses complices dans le quartier Omnisport, où ils s’apprêtaient à décharger l’ivoire du véhicule. Des gendarmes et des agents de la faune ont tout de suite débarqué et les ont arrêtés tous les cinq. Les suspects ont été trouvés en possession illégale de deux grandes défenses en ivoire. Selon des témoins oculaires, l’un des suspects, sentant le danger, a tenté de passer à travers le filet, mais a été rattrapé et arrêté aux côtés des autres.Les deux défenses en ivoire étaient exceptionnellement grandes et pesaient plus de 50 kg, ce qui indique qu’elles ont été coupées chez un gros éléphant. Les défenses d’éléphants pesant plus de 20 kg sont difficiles à trouver de nos jours et certains experts suggèrent que cela pourrait être le résultat du braconnage intense d’éléphants dans la sous-région, ce qui n’autorise pas ces éléphants à atteindre une taille suffisante ou tout simplement ces derniers sont abattus avant d’atteindre leur taille réelle. Ils disent aussi que c’est également une indication du fait que l’éléphant aurait été tué dans la région de la savane parce que les éléphants de forêt ont une plus petite taille d’ivoire.Selon des sources proches de l’opération qui ont requis l’anonymat, des enquêtes menées à Douala ont révélé que certains membres du groupe étaient étroitement liés au syndicat des trafiquants d’ivoire et d’écailles de pangolin arrêtés à Douala en mars 2019. Les informations obtenues ont permis aux agents d’application de la loi d’élaborer des stratégies et mener l’opération à Yaoundé. L’opération de Douala a permis l’arrestation de 6 personnes avec près de 2 tonnes d’écailles de pangolin et plus de 73 défenses d’ivoire. Le trafic de parties d’éléphants est totalement interdit et l’espèce est classée comme protégée, en vertu de la loi sur la faune régissant le secteur. La loi stipule que quiconque est trouvé en possession d’une partie d’une espèce sauvage protégée et est accusé de l’avoir tué encourt une peine de prison maximale de 3 ans et une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions de FCFA. Tous les cinq sont en détention préventive en attendant l’achèvement du dossier de poursuite qui devrait être transmis au Procureur de la République.